Paru le 01/01/1981 | Broché 160 pages
Dans une chambre située au bord du monde, l'espace est découpé en mètres cubes qui constituent chacun un labyrinthe déconcertant. Le voyage se déroule au cours de ces volumes étranges que forment les mètres cubes. La dernière femme de l'antiquité gréco-romaine peut tendre les bras vers la fraîche et première femme du Moyen Age, et les hommes peuvent devenir des monceaux de réalité, sans que la succession des siècles les projette au-delà des parois déroutantes de cette chambre folle.
L'auteur, dans une angue éclatée, fait corps avec ces êtres de chair. La certitude qu'il a de se répandre dans la chambre inouïe est un fourmillement d'absurdités parfaitement claires. Ainsi, son rêve débridé jette une viande épaisse sur la peau du monde, et tout peut se produire sur une terre sans cesse redistribuée.
C'est et ce n'est pas de la science-fiction, c'est et ce n'est pas de la poésie : c'est un étrange roman.
Kamal Ibrahim, né en 1942, à Lattaquié, syrien d'origine, vit à Paris depuis 1965. Il y partage son temps entre l'enseignement de la philosophie et l'écriture. Il a publié en France des poèmes et des romans dans une langue bouleversée jusque dans ses racines. Parmis ses oeuvres : Babylone, la vache, la mort (Flammarion, préface de Pieyre de Mandiargues), Celui-ci celui-moi (P.J. Oswald, préface d'Yvon Belaval), La mort viande (P. J. Oswald), L'existerie (Atelier des grammes), Le voyage de cent mètres (Nouvelles éditions Oswald, présenté par Joyce Mansour), La firance (Le sycomore).