Minuit en mon silence

Automne 1914 : Heller, un lieutenant allemand, est renvoyé au front. Une nuit, pressentant sa fin, il écrit une lettre d'amour à une femme française rencontrée avant la guerre, persuadé de ne plus jamais la revoir.

Dans ce roman qui relève aussi de la poésie et du manifeste, Pierre Cendors fait de l'expérience amoureuse une aventure fondamentale, qui habite notre silence le plus intime. Il y a dans Minuit en mon silence une quête qui évoque les Lettres à un jeune poète de Rilke, ou les Disciples à Saïs de Novalis. Après Archives du vent, il s'agit de la deuxième oeuvre de l'auteur publiée par le Tripode.

« Les jours se chevauchent comme en haute mer, les vagues se fondent l'une dans l'autre, jusqu'à cet horizon sans corps, là où le ciel est un demi-jour qui entombe le regard. Qu'importe quel aujourd'hui nous sommes, quelle date, quel mois. C'est demain que je vais mourir. Je le sais. Je le sais d'une certitude effroyablement calme et douce, comme l'adolescence porte en elle le deuil d'un premier amour avant même d'aimer. »