Rayon Poésie
Minuties préliminaires

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 263 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 23cm
ISBN : 978-2-9561210-0-8
EAN : 9782956121008

Minuties préliminaires


Paru le
Broché 263 pages
traduction de Gilles Mourier

Quatrième de couverture

Ce recueil, pour n'en être pas un composé de sa main, collecte et traduit en français tous les poèmes que Wallace Stevens publie dans des revues et magazines variés, de sa sortie de l'université de Harvard jusqu'à la parution de la première version de Harmonium en 1923. Le titre en est emprunté au poète lui-même, qui l'envisage un temps (The Grand Poem : Preliminary Minutiae) pour nommer l'ensemble destiné à devenir, jugement, Harmonium. On n'y trouvera donc, véritablement, pour d'affligeantes raisons de copyright, que les « minuties préliminaires » d'une aventure poétique majeure du 20e siècle, lesquelles néanmoins, de la plus belle eau, laissent d'emblée miroiter les somptueux brillements qui diapreront la suite de l'entreprise. Qu'on ne s'y trompe en effet pas : tout de l'entièreté de son arachnéenne sensibilité au moindre grain et à la plus infime variation d'intensité du donné phénoménal, qu'il soit de la nature ou de l'esprit, tout ce dont joue et se joue (et que déjoue aussi bien) Wallace Stevens, y est d'entrée vigoureusement présent - l'effervescence lexicale (mais tenue en rênes par l'exigence du mot le plus juste) ; l'esthétisme exacerbé (mais sans diktat d'aucune doctrine ou d'aucune pose) ; la clownerie langagière (mais hors de toute atteinte mécaniste au langage) ; la volonté matérialiste de dégonfler les baudruches lyriques et la baderne métaphysique (mais, à la façon d'un Laforgue ou d'un Corbière, sans prendre l'air d'y toucher, en gants beurre frais) ; la réflexion méta-poétique (mais menée en calèche, avec sombrero et sous ombrelle rose) ; l'ampleur oraculaire de la méditation éthique ; le cap dès l'origine mis en direction de la « suprême fiction » - et tout, dans l'urgence de la mise au point et au jour du poème comme nouure toujours mot-à-mot recommencée du réel et de l'imagination, comme transitoire mesure et constat irréductible de « ce beau monde nôtre », y vibre et y résonne et s'obombre déjà du grand poème à venir.

Avis des lecteurs

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