Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 334 pages
Poids : 540 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-296-55186-2
EAN : 9782296551862
Mitterrand et le Moyen Orient
Quatrième de couverture
Entre 1981 et 1995, François Mitterrand a mené au Moyen-Orient une politique étrangère spécifique et en rupture notamment avec la «politique arabe» du Général de Gaulle. Le rétablissement des relations amicales avec Israël et l'alignement sur la diplomatie américaine constituent un net changement avec la politique d'indépendance menée jusqu'alors.
Ce livre montre que Mitterrand a assez vite dépassé ses perceptions personnelles pour prendre en compte les données complexes de la situation au Proche-Orient et cela d'autant plus rapidement qu'en juin 1982, Israël décide d'une attaque de grande envergure contre les Palestiniens du Liban et donc aussi contre les Libanais...
Pourtant, et afin de maintenir son rang de puissance mondiale et sa place sur la scène moyen-orientale, Mitterrand mènera dans la région une diplomatie que l'on peut qualifier de gaullienne par certains de ses aspects. La difficulté de maintenir l'équilibre entre des intérêts divergents donne à cette diplomatie un caractère ambigu et provoque souvent l'hostilité des acteurs de la région. Le recul de la France et l'hégémonie des États-Unis au Moyen-Orient orientent la politique étrangère française sur la construction européenne qui sert alors de véritable levier, d'autant plus que l'espace méditerranéen reste important pour les relations arabo-européennes.
Cependant, l'absence de consensus et d'un poids politique européen décevra les attentes du Président. Mais, quel que soit le cadre de son action, l'originalité de la diplomatie de Mitterrand se fondera sur la défense du droit : l'exigence pour tous les États de respecter la légitimité et la légalité internationales. Mitterrand insistera sur la nécessité d'intervenir dans les conflits et de rechercher la paix par le biais des Nations Unies. De même, la protection des droits de l'homme et l'action en faveur du droit d'ingérence humanitaire participeront à la légitimation de l'intervention militaire française dans la zone.