Moi, Matisse à Collioure

À Collioure, fille du Sud et de la lumière, le lecteur fait, en compagnie de Matisse, l'homme du Nord, connaissance avec Derain, surtout, mais aussi avec des artistes du pays catalan, tels que Maillol et Terrus. Revenant sur ses nombreux séjours dans le petit port, de 1905 à 1914, Matisse dialogue avec l'ancien propriétaire de «L'Hôtellerie des Templiers» ; il retrace, avec le recul - nous sommes en 1950 -, ses meilleurs moments de création et d'amitié, évoquant ainsi Braque, Signac, Manguin, Juan Gris, Manolo, Georges-Daniel de Monfreid...

C'est tout l'art en mouvement, au début du XX^e siècle, en Roussillon, qui est évoqué dans cette «fiction» fondée sur des lectures et des témoignages, et qui tente de reconstituer la vie, l'ambiance d'une (belle) époque, cruciale pour la naissance de l'art moderne, l'abstraction s'imposant après les expériences provocatrices du fauvisme et du cubisme, nés à Collioure et Céret, entre 1905 et 1914.