Mon laurier est coupé

Une mère qui se remémore, nostalgique autant qu'amusée, l'enfance africaine de sa fille. Une fille qui grandit, une adolescente qui se rebelle. Les études, le départ de la maison. La vie.

Mais aussi une «femme à l'ordinateur» qui regarde grandir en même temps sa fille et son récit, qui s'observe «en coulisses» mettre au monde son écriture. Car c'est bien l'écriture qui donne à ce nouveau récit de Michèle Blachère-Delahaye, après Outre mer outre vie, son originalité: humour et tendresse mêlés, simplicité et émotion, avec des mots de tous les jours.

Et l'autre charme de l'histoire, c'est sa magie: les souvenirs de la narratrice réveillent ceux du lecteur, qui se prend à composer, en écho, son propre livre, livre d'heures ou livre d'or des bonheurs simples.

«J'aimerais que mes phrases disent malgré leurs coqs et leurs ânes, malgré leurs sauts et leurs gambades. J'écris simple, faute de savoir faire compliqué, mais je me souris à moi-même quand au milieu de mes phrases de tous les jours brille une phrase du dimanche.»