Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 265 pages
Poids : 420 g
Dimensions : 16cm X 22cm
ISBN : 978-2-251-72223-8
EAN : 9782251722238
Mornes saisons
Quatrième de couverture
Mornes saisons
« Sur le flanc gonflé du bouton encore dur, il y avait un trou, de la taille d'une piqûre d'aiguille. Celui-ci perforait les pétales rouges qui se superposaient épaisseur après épaisseur, cavité blanche, minuscule et profonde, traversant la fleur jusqu'au pistil. C'était bien sûr le travail d'un insecte. Il fronça les sourcils d'un air dégoûté et regarda d'autant plus attentivement le bouton. »
Quittant la ville, un homme tente de s'installer à la campagne pour retrouver la paix intérieure. Mais très vite, tout autour de lui se fait menaçant : les paysans, roublards ou jaloux, la nature elle-même, quand il se met à pleuvoir sans discontinuer. Bientôt des hallucinations s'emparent de son esprit.
Satô Haruo (1892-1964) est un des très grands auteurs de la littérature japonaise du XXe siècle, encore inconnu en France. Mornes saisons est son chef d'oeuvre le plus célèbre.
Récits traduits et présentés par Vincent Portier, professeur agrégé de japonais à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Études
Le Japon est devenu plus proche. Il n'est plus « le pays des antipodes », ésotérique, prompt à susciter enthousiasmes inconditionnels ou rejet aveugle. Il s'offre à une réflexion critique nourrie par les acquis des sciences humaines et sociales. Documentés aux sources originales ou s'appuyant sur des solides enquêtes de terrain, les ouvrages de cette série refusent néanmoins de s'enfermer dans une érudition réservée aux initiés. Ils souhaitent proposer à un public non averti les travaux de la japonologie d'aujourd'hui pour que l'archipel prenne la place qui lui revient dans nos débats scientifiques et intellectuels.
Fiction
Les romanciers japonais font maintenant partie de notre culture. Depuis les années 1980, ils ont été traduits en grand nombre. Néanmoins plusieurs secteurs de la littérature narrative demeurent encore mal connus, voire complètement oubliés. Et le privilège accordé à certains auteurs en occulte de nombreux autres, tout aussi importants.
On voudrait présenter ici certains territoires négligés de la fiction japonaise : les récits et romans de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle par exemple, qui constituent comme une deuxième tradition classique, ou la littérature de l'après-guerre, avec ses auteurs « en rupture de ban ».
Non-fiction
Les Japonais seraient doués pour l'esthétique, moins pour le raisonnement. Ils se complairaient dans le raffinement subtil, mais n'aimeraient guère se confronter au réel.
Pour corriger cette image inexacte, nous proposons des ouvrages directement traduits du japonais, souvent inconnus en Occident, mais qui ont pourtant joué un rôle considérable dans l'histoire intellectuelle du Japon. Textes de réflexion, manifestes, libres essais au fil du pinceau, mémoires et autobiographies, journaux intimes, notes de voyages : le temps est venu de donner à lire « ce qui a été pensé, affirmé, décrit, débattu ou rêvé » au Japon, à différentes époques, afin d'aider notre réflexion contemporaine à sortir de son provincialisme.