Mort sur la Loire

Mort sur la Loire

Nous sommes en 1450, année de la mort de la belle Agnès Sorel, maîtresse du roi Charles VII. En France, la guerre de cent ans tire à sa fin et le Moyen Âge aussi.

Dans l'Ouest, là où la Vienne se jette dans la Loire, il est un pays étrange. Dans un cercle d'un rayon d'une vingtaine de kilomètres autour de la ville de Saumur, il n'y a pas moins de six abbayes. Ce ne sont pas de petits prieurés ou de pauvres cures, non ce sont des abbayes-mères comme Saint-Florent-lès-Saumur ou Fontevraud qui comptent des centaines de moines ou de moniales. À l'origine, les pères fondateurs, comme Robert d'Arbrissel ou Bernard de Tiron, aspiraient tous à se retirer dans le « désert » ainsi que l'avait fait le Christ durant quarante jours ; mais dans le Val de Loire, les déserts arides se font rares et au fil du temps, ces « déserts » se sont transformés en monastères opulents où les religieux vivent protégés derrière d'épaisses murailles. L'esprit des pères fondateurs n'a pas résisté au temporel.

C'est dans ce contexte que le chevalier Armel Chastel et son écuyer Thomin mènent une enquête. Ils sont à la recherche des meurtriers de deux moines de Saint-Sauveur de Redon. Cette mission semble un peu incongrue à une époque où la vie est si aléatoire. Mais le chevalier n'en a cure, il espère bien empocher une récompense qui lui permettra de payer sa rançon auprès des Anglais. Quant à l'écuyer, il espère tout simplement garder son cheval à la fin de la mission.

Le temps est en marche. À des milliers de kilomètres de là, à Gênes précisément, Domenico Colomb et Suzanna Fontanarossa s'emploient à faire un enfant qui modifiera grandement le cours des choses.