Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 190 pages
Poids : 255 g
Dimensions : 18cm X 18cm
EAN : 9782847260236
Mortel consensus
les manipulations dangereuses des médias
Quatrième de couverture
Si le consensus de médias n'est pas le scoop de la saison, la couverture des événements du 11 septembre en est l'affligeante caricature. Le plus totalitaire des régimes n'aurait pas pu espérer une meilleure performance.
Cette belle unanimité des politiques et des médias dépasse de loin les séances grand-guignolesques soviétiques d'antan. Bush, Rumsfeld et Co. déclarent «C'est un acte de guerre» et les chœurs reprennent en Dolby stéréo «c'est la guerre». Le président en place grâce à des élections truquées déclare «la guerre au terrorisme» et le monde entier suit.
Au nom de la solidarité et de la compassion on s'interdit toute critique, toute analyse. La définition implicite de ses actions contre le «terrorisme» ne peut être que juste. La définition des termes selon le droit international passe à la trappe. Les magiciens d'aujourd'hui sont des sémioticiens.
Lorsque les quotidiens toutes catégories confondues, optent pour l'hyperbole plutôt que pour l'analyse des faits, on peut craindre que quelque chose ne soit pourri au royaume des médias.
«Partageons notre douleur tous ensemble, mais évitons d'être stupides tous ensemble» suggère Susan Sontag qui immédiatement se retrouve au pilori.
La «commentklature» ne souffre aucune dissidence, le désaccord est remplacé par la psychothérapie médiatique. Le Daytona Beach News-Journal voit dans ce triste consensus une stupeur généralisée. Stupeur qui permet d'éviter les vraies questions et de se contenter de traiter tous les événements comme des faits divers.