Rayon Histoire locale et régionale
Moulins-lès-Metz : son vieux pont, ses châteaux, ses heurs et ses malheurs, ses espoirs

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XII-132 pages
Poids : 500 g
Dimensions : 14cm X 20cm
EAN : 9782843731389

Moulins-lès-Metz

son vieux pont, ses châteaux, ses heurs et ses malheurs, ses espoirs


Paru le
Broché XII-132 pages
avant-propos de Jean Rigault
Tout public

Quatrième de couverture

La lecture du premier livre consacré à l'histoire d'une localité est toujours émouvante : on y sent la fraîcheur du pionnier, l'appétit de savoir et la volonté de communiquer que l'on ne trouve guère dans les productions postérieures. Ainsi en est-il de la monographie de Gabriel Poiré, qui a été directeur d'école pendant 20 ans à Moulins-Alger, secrétaire de mairie, organiste et éducateur sportif et dont l'attachement pour la ville se lit entre les lignes. Entre le village des origines (premières mentions écrites de son nom en 936 et 943) et celui au sein duquel vivent les Moulinois du milieu du XXe siècle, que d'événements et de péripéties ! Pourquoi «notre vieux pont» enjambe-t-il une prairie ? Pourquoi les bans qui formèrent le village de Moulins (ban l'évêque, ban Saint-Martin, ban Saint-Paul, ban Noiron et ban de Marly) formaient-ils des réalités aussi disparates ? Qui était Arnould de Cervole, surnommé l'Archiprêtre, étrange capitaine de brigands ? Est-il vrai que les clefs de la ville de Metz furent remises au connétable de Montmorency «à Fristot, proche Mollin» ? Qu'Ambroise Paré soigna aussi bien les ennemis blessés, soldats de Charles Quint (1553) que les Français, après un engagement sévère au sortir du village ? Qu'Henri IV fut obligé de se déplacer à Metz (passage à Moulins en 1603) pour y ramener la paix intérieure ? Gabriel Poiré répond à toutes ces questions, et à de nombreuses autres, dans son ouvrage, sans oublier pour autant la vie festive (fête brillante donnée en l'honneur du duc Antoine de Lorraine, en 1475, visite de l'empereur Maximilien et de ses plus hauts dignitaires, en 1498, passage de Guillaume II en personne, le 11 mai 1914...), la vie religieuse (procession des Rogations) et les dévastations guerrières qui marquèrent l'histoire de toute la région, en particulier la guerre de Trente Ans qui vit défiler dans le val de Metz, à Moulins, Scy, Chazelles et Rozérieulles, les soldats en campagne, qui se ravitaillaient sur place et devenaient parfois des déserteurs, des pillards, des bandits redoutables.

La réalité anecdotique n'est pas oubliée : la relation de la guerre du tabac, qui eut lieu en 1628, est à la fois pleine d'enseignement et rocambolesque, l'histoire du château de Frescaty, édifié à partir de 1711, contient bien des éléments dramatiques (démolition de la chapelle et de l'orangerie, par le chevalier de Ramsault au moment de la Révolution, puis destruction de l'édifice par un incendie en 1793, construction d'un nouveau château qui disparaîtra sous les bombardements en 1944) ; et la situation stratégique de Moulins-lès-Metz ne se démentira pas au fil du temps, pendant la Révolution et l'Empire, au moment de l'invasion de 1814, lors du blocus de 1815, en 1870, quand Bazaine se réfugia à Moulins (au château Grignan), en 1918, quand les Français reprirent Metz, en 1940 et 1944, des désastres à la Libération. Impossible pour les Moulinois d'aujourd'hui, qui habitent une cité agrandie et rénovée, de négliger ce turbulent passé.

Avis des lecteurs