Mouna, Mimouna, Achoura

«La Mouna a été, par la force des choses, "rapatriée". Mais manger la brioche pascale entre les quatre murs de l'exil, dans un relatif isolement et sous des cieux souvent incléments, ce n'est pas la partager avec sa communauté, à ciel et coeurs ouverts, du côté de Fort-de-l'Eau, Misserghin, Les Planteurs de Santa-Cruz, ou Cap Falcon...»

«Il y avait dans ces Mounas d'Algérie, une dimension communielle et ludique sans doute perdue à jamais. La période pascale était un moment privilégié. Un je-ne-sais-quoi dans l'air, quelque chose d'indéfinissable mais de réel vous envahissait.»

C'est un regard original que porte l'auteur sur certains aspects des principales fêtes religieuses célébrées en Afrique du Nord avant 1962, par les chrétiens, les juifs et les musulmans: les points communs, les ressemblances profondes de rituels, puisent tous à un même fonds commun de croyances archaïques et de cosmogonies méditerranéennes dont les plus anciens "Africains du Nord", les futurs Berbères, sont les héritiers indiscutables.

L'évocation de l'esprit Al-Andalûs, référence historique d'une "convergence", clot ce livre sur une note qui se veut optimiste parce que les raisons d'espérer existent.