Arme, signe ou relique

Arme, signe ou relique.
Autour du bouclier médiéval

Dans les textes médiévaux ou dans les images qui accompagnent les manuscrits le bouclier apparaît comme l'une des pièces les plus importante de l'équipement militaire ; il peut être employé à la fois de manière défensive et offensive. Il sert de support aux armoiries réelles ou imaginaires. Il peut être vénéré, diffamé ou enfin caricaturé dans les marges des codex et des récits.

Héritier des mythes de l'Antiquité, digne descendant des écus d'Achille et de Persée, figure de l'imago mundi ou miroir salutaire, le bouclier est tout aussi souvent signe et support. Qu'il porte des armoiries ou des symboles, l'écu est signe et fait signe. Dans les romans et les chansons de geste, les boucliers marquent les moments clés du devenir chevaleresque, articulant ainsi le fil narratif à celui de l'initiation des personnages dont ils réfléchissent et éclairent le devenir.

De même, suivant la tradition des Psaumes ou celle des épitres pauliniennes, le bouclier peut suggérer la foi chrétienne. L'écu de la foi devient ainsi un motif récurrent dans de nombreux textes théologiques, mais aussi dans la fiction, dans les montages allégoriques, ou il apparaît, enfin, au coeur des vulgarisations théologiques.