My fair Lily

Automne 1924. Dans une villa de Monaco, une vieille dame solitaire écrit ses mémoires. Elle a soixante et onze ans, un titre de lady, un mari de cinquante-deux ans qu'elle entretient de loin, une fille unique qui refuse de la voir et des petits-enfants qu'elle ne connaît pas. Ses seules distractions sont l'entretien des roses de son jardin. De sa foisonnante vie d'aventures, il lui reste ces extraordinaires souvenirs. Pour la première et la dernière fois, elle ouvre l'album secret de sa vie. Elle a tout connu, elle raconte tout.

Elle s'appelle Lillie Langtry. Un portrait d'elle, intitulé "Le Lys de Jersey", lui valut autrefois le surnom de Lily (le "Lys"). Maîtresse du futur roi Edouard VII et de milliardaires excentriques, amie d'Oscar Wilde et de Sarah Bernhardt, elle qui fut sans doute la beauté la plus tapageuse d'Angleterre s'amuse encore d'avoir agacé la reine Victoria et attendri Benjamin Disraeli. Actrice célèbre, elle connut d'immenses succès jusqu'en Afrique du Sud - plus pour ses frasques que pour son talent - avant de devenir une riche propriétaire de théâtres et de chevaux de course. On l'a peinte, photographiée, copiée, critiquée. On lui a dédié des poèmes, offert des bijoux et des maisons, on a même rebaptisé une ville américaine en son honneur.

Luxe, drames, gloire, scandales... Son histoire est un roman, elle en est l'héroïne flamboyante.