Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 209 pages
Poids : 272 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782747505024
Naissance d'une banque de la zone franc, 1848-1901
priorité aux propriétaires d'esclaves
Quatrième de couverture
En 1853, le Gouvernement français réussit à convaincre tous les propriétaires d'esclaves, blancs, mulâtres et noirs de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de la Réunion, et du Sénégal de procéder à la libération de leurs esclaves. L'article 6 de la Constitution de 1848 stipule que «l'esclavage ne peut exister sur aucune terre française». En invoquant les droits de l'Homme, en imposant une forme nouvelle d'assimilation par l'introduction, dans les colonies de pratiques monétaires et de crédits métropolitains ou encore en s'appuyant sur les riches négociants blancs directement impliqués dans le commerce et la traite des noirs, partie intégrante de la stratégie impérialiste de l'époque, l'Etat métropolitain réussit un coup de maître en faisant correspondre le rachat des esclaves avec la création de banques coloniales. Mais les anciens propriétaires d'esclaves furent-ils bien indemnisés ? Comment furent constituées les actions de la banque dite du «Sénégal» ? Qui la dirigea réellement, en contrôlant toutes les formes de création monétaire et en neutralisant l'accès au crédit ?
Cette première banque privée d'émission en Afrique francophone fut directement à l'origine des banques centrales actuelles, de l'ex-réseau de la Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale, indirectement du Franc CFA, futur probable Euro CFA, et de l'Union Monétaire Ouest-Africaine.
Revisiter l'histoire de cette banque de propriétaires d'esclaves, entre 1848 et 1901, devrait contribuer à donner un éclairage nouveau sur l'avenir de la zone franc.