Rayon Epoque moderne (XVIIe-XVIIIe siècles)
Naissance de l'opinion publique dans l'Italie moderne : sagesse du peuple et savoir du gouvernement de Machiavel aux Lumières

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 233 pages
Poids : 385 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782753503175

Naissance de l'opinion publique dans l'Italie moderne

sagesse du peuple et savoir du gouvernement de Machiavel aux Lumières


Collection(s) | Histoire
Paru le
Broché 233 pages

Quatrième de couverture

Qu'est-ce que l'opinion publique? Quelles sont les conditions politiques et culturelles qui ont permis l'émergence et la connaissance de cet acteur essentiel de la modernité politique? Tout en s'éloignant de la perspective sociologique indiquée par Jürgen Habermas, qui relie la naissance de l'opinion publique dans l'Europe moderne à l'essor de l'imprimerie et à la révolution médiatique du XVIIIe siècle, l'auteur étudie l'opinion publique comme une catégorie du discours politique qui s'affirme en Italie, antérieurement et simultanément à la naissance d'un public de lecteurs. Cette histoire parallèle de l'opinion publique, attentive à l'histoire sociale des concepts et centrée sur le cas emblématique de Florence et de la Toscane, est consacrée tout d'abord, à l'analyse de la nature du peuple et de ses opinions, opérée notamment par Machiavel et Guichardin au début du XVIe siècle.

La découverte de l'étrange sagesse du peuple, de son altérité, de son caractère irrationnel et variable, est un moment fondateur de la modernité politique. Par ailleurs, ce moment théorique n'est pas dissociable de la formation d'un nouveau savoir de gouvernement que l'on désigne avec le nom désuet mais illustre de «censure». Résultat d'un travail d'«archéologie institutionnelle» commencé par Machiavel sur la base du modèle républicain romain et continué par les théoriciens du principat médicéen, la censure s'impose dans le discours et dans la pratique politique de l'Etat absolutiste comme une catégorie complémentaire et non opposée à celle d'opinion. Son vaste domaine, constamment remanié au cours de deux siècles, qui inclut aussi le monde de l'imprimerie et de la lecture, révèle un aspect essentiel mais jusqu'à présent négligé de la genèse de l'Etat moderne: la nouvelle frontière du pouvoir est l'imaginaire collectif des sujets. C'est dans ce domaine si évanescent et si manipulable que se joue désormais la partie décisive pour la construction du consensus et de la sauvegarde des institutions.

Biographie

Historien diplômé de l'Institut Universitaire Européen (IEU) de Florence, professeur des Universités, Sandro Landi enseigne l'histoire de l'Italie moderne à l'Université Michel de Montaigne de Bordeaux et il est chercheur au Shadyc-Ehess de Marseille. Il a publié notamment Il governo delle opinioni. Censura e formazione del consenso nella Toscana del Settecento, Bologne, Il Mulino, 2000 et co-dirigé, avec Jean Boutier et Olivier Rouchon, Florence et la Toscane XIVe-XIXe siècles. Dynamiques d'un État italien, Rennes, Pur, 2004.

Avis des lecteurs

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