Nani

"L'aspect le plus saisissant de Nani tient dans l'appréhension d'une réalité concrète, bien sensible, d'une descente aux enfers qui est avant tout déchéance physique. Le narrateur, dandy suicidaire, se déteste d'avoir pu aimer la jeune Nani, prostituée par accident, toxicomane, et ce, comme tout dandy, pour des raisons de pure esthétique. Le roman relate la dernière semaine avant son arrestation. Il a tué Nani, sans doute par haine de soi, et tente non de faire le point mais de brouiller sensations et sentiments. Jens-Martin Eriksen a réussi une manière d'orgie littéraire où l'accumulation asphyxiante laisse filtrer une étrange grâce morbide."

Bruno Gendre Libération