Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 641 pages
Poids : 946 g
Dimensions : 16cm X 22cm
ISBN : 978-2-84751-036-2
EAN : 9782847510362
Nicolas Perrenot de Granvelle
premier conseiller de Charles Quint
Quatrième de couverture
Nicolas Perrenot (1486-1550), seigneur de Granvelle au Comté de Bourgogne, premier conseiller de Charles Quint, est méconnu dans l'Histoire française, précisément parce qu'il sert l'empereur, et peu reconnu dans l'Histoire allemande, parce qu'il est de culture française.
La mémoire oubliée de Nicolas Perrenot, c'est aussi l'histoire volée de la Franche-Comté, annexée par Louis XIV, humiliée et écartelée entre sa culture francophone et son attachement aux Habsbourg, qui s'est progressivement fondue dans l'ensemble national français, perdant ainsi sa spécificité de province passerelle entre les deux cousines germaines que sont Francia et Germania.
Cette étude sur le seigneur de Granvelle, complément de l'ouvrage consacré à son épouse Nicole Bonvalot, contribue tout autant à la célébration du souverain le plus attachant du XVIe siècle qu'à la restitution de la biographie de son ministre et à l'évocation de leur rêve partagé.
C'est l'idée d'une Europe unie contre l'adversité, rassemblée autour de ses valeurs religieuses et morales, des siècles avant « l'Europe vaticane » de Robert Schuman et de la démocratie chrétienne.
Le rêve d'une paix entre princes chrétiens, l'empreinte érasmienne de tolérance, l'idée d'une synthèse entre la sagesse antique et les leçons de l'Évangile, appartiennent autant à l'illustre empereur qu'à son premier conseiller. Pour Nicolas Perrenot l'unité du Saint Empire et celle de la monarchia (l'ensemble disparate des États de Charles Quint) importent davantage que la stricte orthodoxie d'un catholicisme pré tridentin. Pourtant le même Nicolas s'attache avec son fils Antoine, l'évêque d'Arras, à réformer par le concile une Église encore marquée par l'héritage médiéval, avec ses excès et ses superstitions.
Au coeur du sujet, c'est l'Europe de la Renaissance, illuminée par l'épanouissement des arts, fécondée par le foisonnement des idées, déchirée par les hérésies et le schisme anglais, affaiblie par les guerres entre princes chrétiens, menacée par la poussée turque en Hongrie et barbaresque en Méditerranée. C'est aussi une histoire des hommes de leur temps, éclairés par les grands humanistes, mais courant après leurs passions : le duché de Bourgogne pour Charles, le Milanais pour François 1er. Toutefois, dans le face-à-face entre le Habsbourg et le Valois, c'est le Habsbourg le meilleur et le plus désintéressé.