Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 158 pages
Poids : 379 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7084-1024-4
EAN : 9782708410244
Noblesse, parenté et reproduction sociale à la fin du Moyen Age
Quatrième de couverture
Les médiévistes français... et d'ailleurs
À côté de livres et de manuels, les médiévistes publient le fruit de leurs recherches dans des ouvrages collectifs, des périodiques et des encyclopédies. C'est à la nécessité de regrouper des travaux dispersés que répond la collection Les Médiévistes français fondée par Michel Parisse et poursuivie par Dominique Iogna-Prat. En offrant l'occasion de donner une cohérence d'ensemble à ces contributions - remaniées et solidement introduites d'un point de vue méthodologique -, il s'agit de rendre accessible à un public large une personnalité et une oeuvre. La médiévistique représentée par la collection entend croiser les disciplines et ouvrir la culture scientifique française à tous les ailleurs propres à la féconder et à la consacrer.
Si l'on admet que la noblesse est fondamentalement un groupe social dont la domination est caractérisée par une remarquable durée historique, alors se pose nécessairement la question des facteurs de cette durée - c'est-à-dire de la reproduction sociale de cette aristocratie. Et comme cette noblesse est une aristocratie héréditaire, on ne peut éviter de s'interroger sur les fondements parentaux de cette reproduction. C'est à quoi se livre Joseph Morsel dans une série d'enquêtes portant sur un segment nobiliaire particulier, à savoir les groupes aristocratiques allemands de la fin du Moyen Âge. Ce faisant, il s'avère que les critères auxquels on pourrait le plus immédiatement songer à propos de la reproduction de la noblesse (l'héritage, le lignage) sont beaucoup moins évidents qu'il n'y paraît, et que c'est plutôt du côté des facteurs d'intégration du groupe qu'il faudrait regarder, et plus précisément du côté des rapports matrimoniaux, alors même que ceux-ci sont usuellement négligés par la recherche. C'est donc à une profonde reconfiguration de nos façons de considérer la noblesse qu'invite cet ouvrage, notamment quant au rôle des femmes dans sa permanence. Si cet ouvrage part d'une analyse de la noblesse allemande à la fin du Moyen Âge, la réflexion et les questions soulevées sont bien d'ordre général pour comprendre le phénomène de reproduction de l'aristocratie laïque en Europe à travers les siècles.