Noir silence et blancs mensonges

Du 28 février au 7 mars 2001, s'est déroulé à Paris, devant la 17e Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance, un procès exemplaire opposant trois chefs d'Etat africains à l'auteur du livre Noir silence, François-Xavier Verschave et à son éditeur. Défendus par trois avocats de renom, Me Jacques Vergès, Me Dior Diagne et Me Luc Brossollet, les présidents du Congo-Brazzaville, du Gabon et du Tchad, ont apporté la preuve que les attaques dont ils étaient l'objet ne reposaient sur aucune base et s'inscrivaient dans une tentative de déstabilisation de leurs pays respectifs. D'accusés, ils se sont mués en accusateurs implacables d'une nouvelle et grossière forme de racisme.

Ce sont les pièces essentielles de ce procès que nous publions aujourd'hui : d'une part, les courriers officiels par lesquels les présidents Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo et Idriss Déby ont saisi les autorités françaises ; de l'autre, les plaidoiries de leurs avocats qui réfutent, point par point, les accusations de François-Xavier Verschave, démontant ainsi le mécanisme de la désinformation construit par ce dernier, avec l'aide de faux témoins et sur la base d'enquêtes simplistes et orientées.