Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 216 pages
Poids : 270 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782738449047
Norme, sexualité, reproduction
Quatrième de couverture
«Le fils est le secret du père»
(Ibn Arabi)
«Si l'on veut bien réfléchir au problème anthropologique des montages institutionnels, on constatera alors ceci : avec l'intention de l'Etat, quelque chose de nouveau est apparu, modifiant le système des textes et des interprétations. La modernité étatique repose sur ce socle : le pouvoir sur le corps a été transféré à l'Etat, investi d'un pouvoir d'Interprète souverain.»
Ces citations voudraient signifier que si la filiation est au principe des systèmes institutionnels pour toute l'humanité. cela s'effectue en tant que valence universelle selon les modalités propres à chaque culture dans son inscription à la Loi. Celle-ci partout rappelle à tout sujet son assignation dans l'espèce par le cadre généalogique qui lui désigne les places nommées, assignées ou interdites.
Cette institution de l'homme en tant que sujet parlant dans sa différenciation subjective est donc un lieu essentiel des enjeux inconscients. C'est-à-dire la place qu'occupe la dimension institutionnelle, sous la forme d'abord de l'institution familiale mais également d'une «fonction parentale de l'Etat» dans la psychanalyse en tant que théorie du sujet ou dans l'étude anthropologique.
Le droit, norme positive dans la société participe plus fondamentalement des productions symboliques qui, dans toute culture, surdéterminent le sujet. Selon l'expression de P. Legendre «le droit parle le sujet par avance». En ce sens, toute filiation est juridicisée, codée et le légalisme de la division scindant l'érotique et la reproduction est au cœur de tout mécanisme de la loi.
Plus fondamentalement, la nomination du sujet par la loi l'institue dans son rapport au biologique (corps), au social (familial), à l'imaginaire et au symbolique (représentation, langage).
Cet ouvrage, réunissant psychanalystes, anthropologues et juristes, se propose d'entamer une première réflexion partant de cette interrogation : quel rapport y a-t-il entre le pouvoir de produire des normes (Loi et Etat) et l'ordre du vivant pour le sujet ?