Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 63 pages
Poids : 254 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-3-8313-2627-3
EAN : 9783831326273
Notre enfance à Paris
années 60 et 70
Quatrième de couverture
Souvenirs, souvenirs...
« Goûter » une dernière fois l'atmosphère des Halles (transférées en 1969), la gouaille parisienne, les états anarchiques et le passage incessant des charrettes à bras.
Aller au Mistral, avenue du Général-Leclerc, l'un des plus anciens cinémas de Paris - à l'époque avec orchestre et balcon - voir le dernier Disney (Le Livre de la jungle, Les Aristochats...).
Déambuler dans la Samaritaine, gravir l'escalier monumental, atteindre le sommet et regarder défiler les nuages à travers l'immense verrière Art nouveau.
Aux beaux jours, passer l'après-midi au Jardin du Luxembourg et chevaucher l'un des animaux du manège : ici, point de « queue de Mickey », mais un anneau qu'il faut enfiler sur un bâton.
S'immerger dans l'univers magique des personnages de cire du musée Grévin. Dans les années 1960, le musée a encore son côté vieillot, proche sans doute de ce qu'il était au début du siècle. On y croise alors des rois de France (dont le sinistre Louis XI), mais aussi Tintin et le capitaine Haddock.
Aller acheter des glaces chez Berthillon, rue Saint-Louis-en-l'Île. Hésiter parmi une multitude de parfums plus tentants les uns que les autres (le fameux sorbet à la fraise des bois... mmh !) et finalement repartir avec autant de boites que peut en contenir le freezer.
Partir en bande assister au concert de David Bowie au Pavillon de Paris, dans le XIXe arrondissement (aujourd'hui le Zénith), jouer des coudes pour se retrouver face à la scène.
Notre enfance à Paris années 60 et 70
Dans La Comédie humaine, Honoré de Balzac brosse de Paris un tableau saisissant : s'y côtoient l'argent et la misère, l'élégance et le mauvais goût, l'honneur et l'infamie. Si le baron Haussmann l'a embourgeoisée, la ville n'a cependant jamais perdu cette culture populaire qui fait son charme, sa gouaille, son humanité et son esprit frondeur.
Vers la fin des années 1950, c'est un crime que l'on s'apprête à commettre : au nom d'une « modernité à la française », on a décidé de transformer Paris... Des quartiers sont ainsi promis à la démolition, d'autres en passe d'être défigurés, livrés aux facéties et aux égarements d'urbanistes « éclairés » !
Pour loger une population déboussolée et de plus en plus bigarrée, on construit des dalles, des tours et des barres de béton ; pour amener la voiture jusqu'au coeur de la cité, on crée des radiales, des transversales et des pénétrantes. Pendant près de deux décennies, durant les années 1960 et 1970, on rase et on éventre une grande partie de la capitale.
Paris outragé, abîmé, dénaturé ; mais aussi Paris insurgé (1968-1975), période qui mettra un terme au saccage programmé.