Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 63 pages
Poids : 256 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-3-8313-2805-5
EAN : 9783831328055
Notre enfance en Normandie
années 40 et 50
Quatrième de couverture
Notre enfance en Normandie
Années 40 et 50
Pour les enfants de Normandie nés au début des années 1940, le sable eut d'abord la couleur de l'interdit, couvert de barbelés et de mines, comme si de la Manche ne pouvait venir que l'horreur. Et elle vint, un matin de juin. Ce si beau pays mourait sous les bombes, perdant ses plus belles villes, son bocage transformé en piège mortel où des hommes de 20 ans à peine venaient défendre la liberté. Puis, la paix et toutes ces ruines d'où sortirent des villes plus neuves à défaut d'être toujours plus belles, la renaissance. Les Parisiens revinrent fouler les planches de Deauville, les champs retrouvèrent leurs vaches et les étals leurs fromages. Les paquebots désertèrent les quais du Havre ou de Cherbourg, remplacés par des cargos toujours plus gros, et avec eux les produits venus d'Amérique et d'Asie. Les enfants étudièrent, bougèrent, leurs parents firent entrer à la ferme les tracteurs et dans la maison, le modernisme. Les ouvriers travaillèrent de toutes leurs forces, d'abord pour reconstruire le pays, puis pour eux, pour progresser.
La réponse des Normands aux défis des années 1940 et 1950 a été claire. Ils ont évolué et ont saisi toutes les opportunités qu'offraient les nouvelles technologies, les nouveaux modes de transport, et ce sont ces années exceptionnelles que ce livre retrace, à travers une vie d'enfant, devenant homme.
Souvenirs, souvenirs...
Saluer les premiers Américains qui passent dans la rue du village et voir les hommes pleurer de joie.
Tendre la main à un réfugié qui fuit les bombardements et lui offrir un morceau de pain et un verre de cidre.
Arpenter le marché en attendant l'heure où l'on ira savourer une saucisse grillée, noyés dans la fumée.
Courir derrière un âne rétif, une carotte à la main, sous le regard amusé des parents un dimanche à la fête.
Entrer pour la première fois, les yeux émerveillés, dans le nouvel appartement du Havre reconstruit.
Rêver de tracteurs immenses, de machines agricoles bruyantes et animées de 1 000 mécanismes, tandis que le cheval retrouve une dernière fois son écurie.
Imiter Bourvil et chanter à tue-tête « La tactique du gendarme », un bâton à la main et le sifflet à la bouche.
Partir un week-end sur la côte, loin des parents, et partager sur les plages avec les copains et copines la découverte des nouvelles musiques débarquées, elles aussi, des États-Unis.
Regarder passer dans le ciel les long-courriers transatlantiques, sans imaginer qu'ils sonnent le glas de toute l'activité des paquebots à Cherbourg ou au Havre.