Rayon Histoire de la littérature
Nouvel âge littéraire. Vol. 3. La littérature par le peuple : de Marguerite Audoux à Joseph Voisin

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 522 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 13cm X 19cm
ISBN : 978-2-85452-305-8
EAN : 9782854523058

La littérature par le peuple

de Marguerite Audoux à Joseph Voisin


Collection(s) | Voix d'en bas
Paru le
Broché 522 pages
préfaces, prières d'insérer, hommages, rassemblés et annotés par Jean-Paul Morel, Jérôme Radwan, Patrick Ramseyer
Public motivé

Quatrième de couverture

Littérature pour le peuple ou par le peuple ? Le débat des années 1930 ne sera jamais clos. Mais ce qui est indiscutable c'est l'opiniâtreté d'Henry Poulaille (1896-1980) à découvrir et fédérer les écrivains venus du peuple - ouvriers, artisans, paysans, instituteurs, employés - et plus généralement tous ceux qui par la plume et parfois l'action témoignèrent de la vie, des traditions et des luttes de la classe la plus nombreuse. La mobilité sociale, les limites imprécises des milieux, leur versatilité face aux événements, ne pouvaient en rien ralentir ses appels au rassemblement car il ne misait que sur le concret des démarches et savait, par sa large culture acquise de haute lutte, ne juger que sur pièces. Lecteur infatigable, il voyait d'entrée dans les milliers de livres et de manuscrits qui lui passèrent dans les mains où se trouvaient la sincérité, le souci de vérité, la qualité d'écriture et sa force d'évocation, et ce jusque dans les écrits des autodidactes dont les maladresses peuvent révéler autant de visions objectives et susciter davantage d'émotion que les textes policés des auteurs en place. Parallèlement aux livres qu'il défendait devant les éditeurs, il menait une vie d'écrivain et de critique, publiant ses propres oeuvres, rédigeant pour vingt périodiques et pour les dix revues qu'il créa des centaines d'articles où il n'oubliait jamais d'évoquer les grandes figures engagées du mouvement littéraire, tels Vallès ou Mirbeau, auprès des nouveaux venus issus des couches obscures et dont la parole avait pour lui impérativement droit de cité et d'éclater au grand jour. Sa mission était là et il employait pour l'accomplir tous les ressorts de sa sensibilité, servie par une plume aciérée et rayonnante d'un franc-parler qui aujourd'hui encore nous va droit au coeur. Car Poulaille était un homme de conviction et un homme de coeur, dressé contre toutes les forfanteries et à l'écoute de l'humanité humiliée dont il était l'enfant. Son travail, soixante-dix ans durant, fit exister un courant littéraire dont on commence à comprendre l'importance historique, témoignant par là même d'une fidélité et d'un sens exceptionnel du devoir envers les siens.

Tout dans ce livre justifie cette approche qui ne fait qu'effleurer un si vaste et si attachant sujet.

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