Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 300 pages
Poids : 566 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782213602547
Quatrième de couverture
Par son titre même, cet essai veut être une réponse au Mythe de Sisyphe d'Albert Camus, paru en 1942. Le jeune Peyrefitte, qui a déjà commencé de faire de la confiance l'axe de sa réflexion, réagit fortement à cet «homme de l'absurde» dont le Sisyphe de Camus serait le symbole. Une réfutation serait prétentieuse et vaine. L'auteur préfère suivre l'exemple, et chercher dans les mythes antiques une autre figure, pour lui exemplaire de la condition humaine : ce sera Pénélope.
«Dans l'histoire de la civilisation, écrit Alain Peyrefitte, il n'est pas de livre, à l'exception des Livres saints, qui ait marqué autant l'hunianité que l'Illiade et l'Odyssée.»
Le mythe qu'il analyse signifie, à ses yeux, que la confiance est la loi cachée de la condition humaine ; la structure intime de la matière sociale. Une confiance inébranlable est le secret des grandes actions : pour qui ne désespère pas, le destin peut se retourner. La confiance crée l'avenir qu'elle attend ; elle transforme les batailles perdues en guerres gagnées. L'attitude de Pénélope «jetre d'avance sa lumière sur toutes les épopées de l'histoire».
A travers cet essai, proposé en 1947 aux Editions Gallimard, deux lecteurs avaient aussitôt deviné les «dons éclatants» d'un essayiste qui avait à peine dépassé vingt ans et l'«œuvre exceptionnelle qu'il pourra produire» : Albert Camus et Marcel Arland. Tous deux ont alors parrainé son entrée dans la vie littéraire.