Rayon Nouvelles et contes
Oeuvres complètes. Vol. 2. Parlez-moi d'amour

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 185 pages
Poids : 240 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-87929-660-9
EAN : 9782879296609

Parlez-moi d'amour


Collection(s) | Littérature étrangère
Paru le
Broché 185 pages
traduit de l'anglais (États-Unis) par Gabrielle Rolin
édition révisée par Nathalie Zberro

Quatrième de couverture

« J'ai vu pas mal de choses dans ma vie. Une fois j'allais chez ma mère pour y passer quelques nuits. En arrivant sur le seuil, j'ai jeté un coup d'oeil et je l'ai vue, assise sur le canapé, en train d'embrasser un homme. C'était l'été. La porte était ouverte. La télé était allumée. Voilà une des choses que j'ai vues. »
Monsieur le Bricoleur

Raymond Carver a quarante-trois ans lorsque Parlez-moi d'amour (What We Talk About When We Talk About Love) paraît aux États-Unis.

L'éditeur Gordon Lish, qui est alors un des gourous de la scène littéraire new-yorkaise, a déjà fait publier plusieurs de ses nouvelles dans le magazine Esquire. Voyant en Carver la promesse d'un immense écrivain, il s'est emparé de son manuscrit et l'a réduit de moitié. En quelques années, Carver devient une des stars de la littérature américaine. Il rafle tous les prix, enseigne à l'université et exerce sur une génération entière d'écrivains - aux États-Unis comme à l'étranger - une influence décisive. Mais sa gloire repose en partie sur un malentendu. Pourtant, il suffit d'ouvrir Parlez-moi d'amour pour que la magie opère à nouveau. Une fois encore, ce style si dépouillé qu'il en devient presque invisible fait résonner des voix désormais familières : un homme sans mains, une femme divorcée et son ex-mari, quatre pêcheurs surgis du néant, personnages ordinaires nimbés de mystère, illustrations parfaites de ce « réalisme des lointains » qu'invoquait la grande Flannery O'Connor. Par-delà les années, en dépit des aléas de la comédie littéraire, ce livre continue d'illuminer de sa beauté énigmatique les dernières décennies du XXe siècle.

Biographie

Raymond Carver est né en 1938 à Clatskanie (Oregon), sur la côte nord du Pacifique. Il a passé son enfance et son adolescence à Yakima, dans l'État de Washington. Dans cette région, les paysages et les hommes sont rudes. On est bûcheron, chasseur, pêcheur. Carver aima profondément son père, employé toute sa vie dans une scierie, détruit par la pauvreté, la dépression et l'alcool. Dans un de ses plus beaux poèmes, il écrit : « Papa je t'aime / Mais comment pourrais-je te remercier / Moi qui ne sais pas boire non plus / et ne connais même pas les bons coins pour pêcher ? »
À dix-huit ans, Carver épouse une jeune fille de seize ans, Maryann. Commence alors une vie chaotique : tantôt enseignant, tantôt veilleur de nuit ou standardiste, c'est surtout la dépendance à l'alcool qui rythme son existence.
En 1958, il fait la connaissance de l'écrivain John Gardner. Cette rencontre est une révélation. Carver doit écrire. Il faudra néanmoins dix ans avant que Gordon Lish accepte une de ses nouvelles pour le magazine Esquire. Lish devient son éditeur et publie son premier recueil. Tout s'accélère : Carver signe avec le New Yorker un contrat d'exclusivité. Il donne des cours dans plusieurs universités. Prix littéraires, bourses, subventions, les distinctions se multiplient. Son oeuvre est traduite en Europe et au Japon. Il voyage, multiplie les contacts à l'étranger. Des disciples commencent à se rassembler autour de lui. Il ne les reconnaîtra jamais comme tels, réservant son affection à des écrivains souvent très différents de lui, comme Richard Ford, Jay Mclnerney ou Tobias Wolff.
En 1977, Carver rencontre l'écrivain Tess Gallagher, qui devient sa compagne. Il cesse de boire. Cette victoire sur l'alcoolisme est, à ses yeux, son plus beau titre de gloire. En 1988, alors qu'il se sait atteint d'un cancer du poumon, Raymond Carver épouse Tess Gallagher à Reno et se retire à Port Angeles (Washington), où lui et Tess se sont fait construire une maison. Il meurt quelques mois plus tard, le 2 août 1988. Ce jour-là, un titre barre la une du Sunday Times : « Le Tchekhov américain est mort ».

Avis des lecteurs

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