1901. 23 août. Naissance de Jean à Farino ;
il est le septième enfant d'une famille de
douze ; son père Paul-Louis Mariotti, d'origine
corse, avait épousé en premières
noces Marie-Louise, décédée en 1898 ; puis
Paul-Louis fonde un nouveau foyer avec
Marguerite Aïna, d'origine italienne.
Jean poursuit son cycle primaire à Farino,
centre nouvellement ouvert à la colonisation
européenne ; il apprend à aimer la
Chaîne centrale, ses habitants et la vie
broussarde ; initiation canaque.
1910. Le père devient le premier président
de la Commission municipale de Farino ; Jean poursuit son cycle
secondaire à Nouméa.
1920. Juillet. Il obtient le certificat de Capacité colonial.
1922. Jean Mariotti effectue une partie de son service militaire à
Nouméa ; premiers écrits, non publiés.
1924. Janvier. Il embarque à Thio sur le Calonne, et arrive à
Dunkerque en juillet, après avoir connu l'aventure. Jean Mariotti
s'installe à Paris. Il abandonne ses projets de devenir peintre ; il
rédige quelques nouvelles.
1926. Il achève son service militaire. Le 31 octobre, Jean Mariotti
épouse Ludmilla Karjinska, exilée russe qui travaille chez
Hachette.
1927. Décès du père.
1930. Accident de Jean ; en convalescence il découvre l'Ile-de-France
et la Touraine.
1931. Maladie de Ludmilla.
1933-1939. Durant l'été, il travaille à la Maison Heureuse, colonie
de vacances de l'île d'Oléron ; il y rencontre Roger Richard.
1934. Décès de la mère.
1940. Il est fait prisonnier sur la ligne Maginot, puis envoyé au
stalag de Fallingbostel, d'où il est libéré pour raison de santé mi-1942.
1943. Jean Mariotti participe à des actions de Résistance.
1944. Pour la Libération de Paris, il rejoint la formation
Belleville.
1947-1950. Séjour en Nouvelle-Calédonie avec son épouse ;
redécouverte de la brousse calédonienne et de ses gens ; au bout
de ces trois années il se sent à nouveau prisonnier de son île.
1951. À Paris, collaboration avec Roger Richard et écriture de
pièces radiophoniques. Jean travaille à l'O.R.T.F. jusqu'à la fin de
sa vie.
1953. Publication du Livre du centenaire, pour lequel il avait
reçu commande du Conseil Général de Nouvelle-Calédonie.
1955. Chevalier de la Légion d'honneur, à titre militaire.
1957. Chevalier des Arts et Lettres.
1962. Élu vice-président de la Société des Gens de Lettres de
France, dont il était sociétaire depuis de nombreuses années.
années 60. «Le plaisir de l'amitié est un des plus grands de la
vie» ; solitude «riche et peuplée».
1974. Décembre. Après de longs mois de maladie, une «atmosphère
de sombre drame entoure la fin de Ludmilla».
1975. 21 juin. «Il ne peut pas y avoir d'homme libre s'il ne porte
pas en soi l'indifférence à la mort».