Rayon Nouvelles et contes
Oeuvres cynégétiques complètes. Vol. 4. L'abbé Tayaut

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 381 pages
Poids : 540 g
Dimensions : 16cm X 27cm
EAN : 9782914390064

L'abbé Tayaut


Paru le
Relié 381 pages

Quatrième de couverture

L'extraordinaire aventure de l'abbé de Frémincourt, qui malgré son état et une grave malformation, n'hésite pas à courrir tous les gibiers de sa région et à croiser le fer avec un officier des houzards de Lauzun, qui l'a offensé auprès de la fameuse et très belle comtesse Diane de Brého !

«La pauvre bête tomba en poussant un râlement sourd, et tous les chiens la couvrirent à la minute même.

«En ce moment, les gaulis s'ouvrirent de nouveau et la comtesse Diane de Brého parut.

«Elle avait aussi mis pied à terre, et, de même que Raoul et le moine, elle accourait la dague à la main, bien convaincue qu'elle arriverait encore à temps et ne soupçonnant pas qu'elle avait été devancée, ce que nul de ses gens n'aurait osé se permettre.

«A l'aspect du cerf qui se débattait, à moitié étranglé déjà, sous la meute triomphante, le visage calme et souriant de l'impétueuse chasseresse s'empourpra de colère. L'éclair de l'indignation jaillit de ses prunelles, qui avaient pris brusquement des teintes étranges, et ce fut d'une voix entrecoupée par la violence des émotions qui gonflaient son sein haletant, qu'elle s'écria :

«- Quel est le malappris ou l'insolent de propos délibéré qui s'est permis de prendre ici ma place ? Ce ne peut être certainement M. l'abbé de Frémincourt... Il connaît trop bien les us et coutumes de la vénerie.

«- C'eût été pourtant lui, madame, si le hasard n'en eût décidé autrement, répondit Raoul avec hauteur en se dressant sur la pointe de ses larges pieds de bossu, ce qui était sa manière de se rengorger, sa conformation n'en comportant pas d'autre.

«- Etes-vous donc déjà devenu tellement moine, que vous ne sachiez plus quel est le devoir de tout homme que ce même hasard, dont vous parlez si légèrement, a placé sur le passage d'une chasse qui lui est étrangère ?

«- Honoré de votre amitié, comtesse, j'ai cru...

«- Vous avez cru une sottise, et quant à mon amitié, vous ne la conserverez pas longtemps si vous prenez avec elle des libertés pareilles. Eh bien ! M. l'abbé de Frémincourt, ce que vous ne savez pas encore en vénerie, une femme qui n'a pas vingt ans va vous l'apprendre. Tout à l'heure, en venant ici, je me suis vue tout à coup en présence d'un magnifique aboi de sanglier. Une douzaine de chiens étaient déjà blessés ou morts, et il m'eût suffi d'un coup de carabine pour mettre un terme à ce carnage, si j'avais pour habitude de me mêler de ce qui ne me regarde pas ; mais j'ai passé outre, bien que la meute en péril fût la vôtre. Vous voyez que nous n'entendons pas l'amitié de la même manière.»

Ce volume est le quatrième de la collection des Œuvres cynégétiques complètes illustrées du marquis de Foudras (1800-1872), célèbre «gentilhomme chasseur» bourguignon, publiée à l'occasion du deux centième anniversaire de sa naissance. L'abbé Tayaut, publié en 1865, n'a été réédité que deux fois depuis.

Biographie

Remarquable peintre des très belles années de la vénerie française, du XVIIIe siècle et de la période romantique, le marquis de Foudras (1800-1872) reste le plus grand romancier cynégétique français.

Ses récits haletants, où se croisent chasseurs de légende, veneurs de caractères, femmes de passion, aristocrates impérieux et piqueux de talents, forment une véritable comédie humaine de la chasse. A de passionnantes descriptions de la joie de la quête, de la vigueur du courre ou de la vie des bois et des plaines, Foudras mêle avec bonheur des souvenirs précieux sur l'art de vivre des années fastes de la France, des témoignages historiques et des portraits inédits des acteurs de la chasse de son temps.

Un grand train de maison épuise vite la fortune familiale. En 1839, Demigny, la demeure de Foudras en Saône-et-Loire, est vendue, et une vie de labeur obstiné succède aux fringantes chevauchées. Mais grâce à ses nombreuses relations mondaines et cynégétiques, Foudras est rapidement lancé dans la société littéraire, en pleine période romantique, et acquiert vite une certaine célébrité dans les salons parisiens et les châteaux de province.

Ses souvenirs familiaux, son imagination, son sens de l'observation permettent à Foudras de retracer la vie des gentilshommes campagnards qui furent ses compagnons de jeunesse. Pour les feuilletons des journaux, il croque des personnages typiques : nobles chasseurs, bons vivants et généreux ; paysans braves et dévoués ; saints prêtres ; femmes belles et indulgentes, etc. Le ton est celui des souvenirs, de l'épopée ou encore de la conversation entre gens de bonne compagnie.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Théodore de Foudras

Les Veillées de Saint Hubert

Les Gentilshommes chasseurs

Les veillées de Saint Hubert

Les Hommes des bois : le curé de Chapaize et autres contes

Oeuvres cynégétiques complètes. Vol. 5. Soudards et lovelaces

Oeuvres cynégétiques complètes