Rayon Littérature française
Oeuvres cynégétiques complètes du marquis de Foudras. Vol. 9. Chasseurs du temps passé

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 169 pages
Poids : 244 g
Dimensions : 15cm X 21cm
EAN : 9782914390187

Chasseurs du temps passé


Paru le
Broché 169 pages
préface Louis de Rohan Chabot
préface Louis-Gaspard Siclon

Quatrième de couverture

À travers ces huit textes, Foudras livre ses thèmes favoris et se fait l'avocat de la chasse comme remèdes aux peines de coeur. Du siècle de Louis XV à l'exposition universelle de 1855, en passant par le Directoire, on retrouve ainsi la fidélité et l'abnégation des bons chiens et du personnel de la vénerie, la vraie sérénité des passionnés, la critique de la société issue de la Révolution, la vie rude des habitants des forêts, la fougue des veneurs invétérés, la fascination pour les femmes chasseresses et la défense de la province française.

«J'aperçus le capitaine Dietricht qui se précipitait vers moi, en faisant des enjambées de géant.

«- Il faut pénétrer à tout prix là-dedans, monsieur le marquis, me dit-il d'une voix essoufflée, en me montrant le champ de bataille d'un geste énergique ; notre sanglier est probablement blessé à mort, puisqu'il ne cherche pas à quitter son enceinte, mais il n'en est sans doute que plus dangereux...

«C'est aussi l'opinion de nos amis, et ils se disposent à en faire autant de leur côté.

«Comme c'était le parti pour lequel j'allais me décider, je n'hésitai pas à suivre le conseil de l'intrépide Fribourgeois ; de sorte que nous nous lançâmes de front dans le fourré, en le perçant avec rage, malgré la neige qui nous aveuglait et les ronces qui nous déchiraient le visage et les mains.

«Une minute de retard, et notre intervention aurait été inutile, pour le pauvre La Trace du moins !

«Quand nous atteignîmes le théâtre de ce combat singulier d'un homme et d'un chien contre une bête sauvage, la situation du premier était des plus critiques. Le pigache, à qui son coup de fusil avait cassé les reins, s'était traîné jusqu'à lui, bien que Caligula, le jugeant blessé, l'eût, comme toujours, empoigné aux suites. Du choc de son train de devant, il avait renversé le piqueur, et il aurait sans doute fini par l'écraser sous son poids, en supposant que ses défenses, dont il lui labourait la poitrine et les côtes, n'eussent pas suffi pour décider la victoire en sa faveur.»

Ce volume est le neuvième de la collection des OEuvres cynégétiques complètes du marquis de Foudras (1800-1872), célèbre "gentilhomme chasseur" bourguignon, publiée depuis l'an 2000 à l'occasion du deux centième anniversaire de sa naissance. Recueil posthume, Chasseurs du temps passé, qui ne fut réédité qu'une seule fois depuis 1910, est enrichi ici de trois textes inédits en volume.

Biographie

Remarquable peintre des très belles années de la vénerie française, du XVIIIe siècle et de la période romantique, le marquis de Foudras (1800-1872) reste le plus grand romancier cynégétique français.

Ses récits haletants, où se croisent chasseurs de légende, veneurs de caractères, femmes de passion, aristocrates impérieux et piqueux de talents, forment une véritable comédie humaine de la chasse. À de passionnantes descriptions de la joie de la quête, de la vigueur du courre ou de la vie des bois et des plaines, Foudras mêle avec bonheur des souvenirs précieux sur l'art de vivre des années fastes de la France, des témoignages historiques et des portraits inédits des acteurs de la chasse de son temps.

Un grand train de maison épuise vite la fortune familiale. En 1839, Demigny, la demeure de Foudras en Saône-et-Loire, est vendue, et une vie de labeur obstiné succède aux fringantes chevauchées. Mais grâce à ses nombreuses relations mondaines et cynégétiques, Foudras est rapidement lancé dans la société littéraire, en pleine période romantique, et acquiert vite une certaine célébrité dans les salons parisiens et les châteaux de province.

Ses souvenirs familiaux, son imagination, son sens de l'observation permettent à Foudras de retracer la vie des gentilshommes campagnards qui furent ses compagnons de jeunesse. Pour les feuilletons des journaux, il croque des personnages typiques : nobles chasseurs, bons vivants et généreux ; paysans braves et dévoués ; saints prêtres ; femmes belles et indulgentes, etc. Le ton est celui des souvenirs, de l'épopée ou encore de la conversation entre gens de bonne compagnie.

Avis des lecteurs

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