Oeuvres

Des Russes de toutes les classes sociales et de tous les âges, des paysans, des étudiants, des hauts fonctionnaires, des terroristes, des prêtres, des adolescents révoltés, des condamnés à mort, des enfants, des voleurs... Les récits de Léonid Andreïev dessinent d'abord une fresque vaste et vivante de la société russe à la veille de la Première Guerre mondiale. À cette première veine réaliste de l'oeuvre, celle de « Bargamot et Garaska » par exemple, vient s'ajouter une autre veine, plus allégorique. C'est celle de « La pensée » ou du « Rire rouge », un texte halluciné et prémonitoire sur la folie sanglante des guerres que va connaître le XX^e siècle. Mais qu'il parle de sujets tragiques ou bien qu'il décrive les réactions d'un petit citadin rencontrant la nature pour la première fois, d'un chien abandonné ou d'adolescents confrontés à des choix éthiques, le diapason de Léonid Andreïev est si large et son style si imagé et si poétique que chacun pourra trouver dans ce recueil des pages qui ne manqueront pas de le toucher et resteront gravées dans sa mémoire.