Rayon Poésie
Oeuvres poétiques. Vol. 1

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 331 pages
Poids : 380 g
Dimensions : 15cm X 20cm
ISBN : 978-2-35577-092-0
EAN : 9782355770920

Oeuvres poétiques. Vol. 1


Collection(s) | La bibliothèque
Paru le
Broché 331 pages

Quatrième de couverture

Le paysage, en tout cas, avec son défilé de formes et de couleurs, où se détachent par leur récurrence, le vert et le bleu, se présente toujours à nous dans cette oeuvre comme une clé d'accès, en quelque sorte, à l'amour physique, à l'ivresse rituelle de la passion, mais aussi à la plus subtile spiritualité, à laquelle il peut conduire (« Je voudrais m'approcher du désir pur, presque désincarné, celui qui n'est habité par aucun désir de possession »). Si bien que l'on peut même dire qu'il émane de cette poésie une manière de panthéisme amoureux, telle est l'importance accordée au charnel dans ces poèmes, de façon contenue mais persistante. C'est comme une « mystique de la chair », comme un champ sacré. Sans compter que les choses du monde, les éléments du paysage sont si souvent reliés aux sinuosités du phénomène amoureux qu'il en résulte une poésie douée d'une dimension et d'une force telles que John Stout a pu rapprocher Incarnat désir du Cantique des Cantiques.

D'ailleurs, à la poésie de Jeanine Baude semble sous-jacente une conception de la poésie comme refus de toute idée de représentation figée, de ce qui, de quelque manière, nie le pouvoir de captation des mots. Cette poésie apparaît plutôt comme un essai sur les possibles, un pari sur l'ouverture de l'imaginaire que nous offre le monde, sur ce quelque chose qui est toujours tension, mouvement latent, déplacement et jamais immobilité. Dans ce sens, elle est indéfinissable, insaisissable, et c'est ce caractère de permanence et de fractures, ce pouvoir combinatoire des mots qui font la grandeur de cette poésie. C'est ce déplacement des faisceaux de focalisation ou plutôt leur multiplication, cette juxtaposition inouïe de contrastes qui fait resplendir ces poèmes en fulgurations qui diffèrent à chaque lecture comme des palpitations argentées sur la surface mobile d'une mer de sens. Jeanine Baude, originaire du Midi, de cette étendue inclinée de la Méditerranée, mer fermée, utérine, où palpite le bleu intense, plonge ses racines poétiques dans la beauté houleuse, rude, illimitée et convulsive de la Bretagne et de ses îles fouettées par la mer et submergées par l'humidité et la fureur grise.

Biographie

Jeanine Baude est née dans les Alpilles. Aujourd'hui, elle vit a Paris. De son enfance provençale, elle a gardé l'amour des collines et des roches majeures : la crête des Opies, la Sainte-Victoire, l'île Maïre et l'empreinte d'un soleil camusien. Son jeu favori : la lecture. De son adolescence et de ses études littéraires, une mise en mots naissante, une découverte : la littérature comparée. À l'âge adulte, elle a largement ouvert le champ depuis les contraintes d'une vie professionnelle assumées, de l'éblouissement de la maternité vers un approfondissement de sa recherche d'écriture, un métissage de valeurs et de luttes sociales profondes, un militantisme. D'où le goût du partage en littérature et d'une ouverture au monde de plus en plus exigeante qui l'ont conduite de Buenos Aires à New York, de son ancrage sur l'île d'Ouessant à Venise, de Bratislava jusqu'aux territoires des Indiens Hopis et Navajos : Sfuggita, passante.
Elle a publié de nombreux récits et recueils de poèmes, dont on peut citer les plus récents : L'Adresse à la voix (Rougerie), Le Chant de Manhattan (Seghers), Juste une pierre noire (Éditions Bruno Doucey), New York is New York (Tertium), Le Goût de Buenos Aires (Mercure de France), Emma Goldman, non à la soumission (Actes Sud junior). Elle collabore à plusieurs revues françaises et étrangères.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Jeannine Baude

Le balayeur du désert

Venise Venezia Venessia

Aveux simples

Le goût de Buenos Aires

Incarnat désir

Ile corps océan. Isla cuerpo océano

Les roses bleues de Ravensbrück

Intempéries. Zeit Wetter

L'adresse à la voix