Rayon Récits de vie
On prend nos cris de détresse pour des éclats de rire : André Tanquerel, lettres d'un poilu (1914-1914)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 329 pages
Poids : 572 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-05232-1
EAN : 9782296052321

On prend nos cris de détresse pour des éclats de rire

André Tanquerel, lettres d'un poilu (1914-1914)


Collection(s) | Histoire de la défense
Paru le
Broché 329 pages
édition Dominique Carrier
avec la collaboration de Paule Obermeir
Public motivé

Quatrième de couverture

« On prend nos pris de détresse pour des éclats de rire »

André Tanquerel (1894-1916) écrit à sa marraine de guerre et à la fille de celle-ci. Ce lien est d'une importance capitale pour le moral de ce poilu. C'est la preuve tangible, qu'un ailleurs paisible existe et qu'on l'attend là bas. Cependant, il ne peut s'épancher complètement. À la censure militaire s'ajoute l'autocensure... Les quelques terribles scènes qu'il décrit de la vie au front, ne sont qu'une parcelle de l'horreur qu'il n'ose écrire pour ménager ses amies. Celles-ci ne peuvent imaginer l'ampleur de la boucherie vécue par les poilus, d'où cette incompréhension devant sa révolte, qu'elles taxent « d'antipatriotique ». Il se rebelle contre cette interprétation dans de nombreuses lettres, sans oser justifier sa révolte, en révélant « l'indicible » et il s'écrit, désespéré : « Je ne suis qu'un fou et vous ne me croirez pas. Et c'est justement ce qui nous fait souffrir tous, c'est de penser que l'on prend nos cris de détresse pour des éclats de rire. » À travers les lettres d'André, c'est « l'Histoire de France » et « l'histoire d'un homme » qui s'entremêlent. Et l'on voit évoluer à la fois ses sentiments pour Hélène, la fille de sa marraine, et pour la guerre quand, parti dans l'enthousiasme pour un combat juste, il perd peu à peu son innocence, crie sa révolte devant l'horreur de ce qu'on lui demande d'accomplir et, malgré le bonheur de ses fiançailles, épuisé, tombe dans un tourbillon de fatigue et de désespoir.

Biographie

André Tanquerel est né le 15 novembre 1894, à Paris. Sa famille vit en Tunisie. Il loue une chambre chez la famille Thibault dans la région parisienne. Madeleine Thibault, arrière-grand-mère de Dominique Carrier, devient sa « Marraine de Guerre ». Il se bat sur les fronts du Nord, de Champagne, de la Somme où il sera tué le 7 novembre 1916, deux mois après ses fiançailles avec la fille de sa marraine de guerre.

Dominique Carrier naît en 1950 à Colombes, dans la maison de sa grand-mère, où habite encore son grand-oncle, qui lui a transmis les lettres. Installée avec sa famille en franche-Comté où elle anime un atelier de peinture, elle se passionne pour le passé de ses ancêtres.

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