Orientation, réussite scolaire

Les mutations économiques et l'évolution du monde du travail, marquée par le départ prochain de nombreux diplômés à la retraite, soulignent la nécessité d'augmenter très sensiblement le nombre de diplômés de l'enseignement supérieur pour atteindre 50% d'une classe d'âge, au lieu des 38% actuels. Par ailleurs, le taux élevé du chômage des jeunes et la sortie, chaque année, de 120 000 jeunes sans diplôme ou sans qualification du système scolaire, constituent autant d'indicateurs qui doivent inciter les pouvoirs publics à moderniser notre système d'orientation scolaire. En effet, la qualité de l'orientation des élèves est déterminante pour la réussite de leurs études, et doit permettre d'assurer une meilleure adéquation entre orientation et besoins du marché du travail.

Pour faire face à ces défis, le Premier ministre a nommé le 21 février 2005, Irène Tharin, députée du Doubs, parlementaire en mission auprès du ministre de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la Recherche et auprès du secrétaire d'État à l'Insertion professionnelle des jeunes.

Cette mission avait pour objectif de procéder à l'étude du paysage actuel de l'orientation des élèves et de formuler des propositions afin notamment d'atteindre les objectifs fixés dans la loi d'orientation pour l'avenir de l'école et dans son rapport annexé. Cette mission consistait également à proposer des solutions pour endiguer la tendance actuelle à la baisse des orientations vers les formations scientifiques, de permettre aux élèves des sections professionnelles et techniques d'accéder plus facilement aux IUT, aux STS, et aux licences professionnelles et surtout garantir une orientation des élèves, plus en adéquation avec les besoins du marché du travail.

À l'issue de ce travail, Irène Tharin énonce quarante-quatre propositions visant à moderniser notre système d'orientation, qui s'articulent autour de trois thèmes : renforcer l'éducation à l'orientation dès les premières années du collège, moderniser la formation des acteurs de l'orientation scolaire, et améliorer les liens entre le monde du travail et le monde de l'éducation. Ces propositions seraient d'application simple et rapide. Elles ne nécessitent pas le vote d'une loi nouvelle, mais simplement la prise de décisions réglementaires.