Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 209 pages
Poids : 330 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7535-1261-0
EAN : 9782753512610
Oubli et mémoire
la résistance au franquisme dans le roman espagnol depuis la Transition
Quatrième de couverture
Mondes hispanophones 36
Oubli et mémoire
La résistance au Franquisme dans le roman espagnol depuis la Transition
Au croisement de l'histoire et de la littérature contemporaines, cet ouvrage mêle histoire et mémoire, fiction et réalité. Il analyse l'émergence du « roman de la guérilla », la figure littéraire du résistant antifranquiste des premières années de la dictature et analyse la signification de l'essor de cette production dans le cadre de la problématique mémorielle qui s'est imposée depuis la Transition. Après une réflexion épistémologique sur l'écriture de l'Histoire, l'ouvrage identifie un vaste corpus de romans sur la guérilla publiés depuis les années 1980, les situe par rapport au genre historique et au roman de la mémoire historique espagnole et en analyse trois des plus représentatifs : Luna de lobos de Julio Llamazares, Maquis d'Alfons Cervera et La voz dormida de Dulce Chacón.
Basés sur la recherche documentaire, ces récits métahistoriques questionnent les fondements de la démocratie actuelle espagnole et rendent hommage à ses promoteurs, qui en furent « victimes ». Ces romans ont été décisifs dans le débat public qui a amené la loi sur la mémoire historique de 2007. La transposition littéraire montre comment peut se faire la transmission du passé et de la mémoire de la guérilla par une poétique au service de l'objectif éthique et mémoriel, mêlant réalisme et mythification, discours factuel et fictionnel. L'incarnation des idées politiques par des parcours individuels, la diversité des instances narratives, écho de l'aspect individuel et collectif de la guérilla, et les héros - mythes ou victimes - créent une « épopée des vaincus ». La fictionnalisation de la guérilla antifranquiste, qui constitue un genre littéraire - le roman de la mémoire historique - depuis la fin de la Transition, dépasse le genre historique. Ces romans sont des lieux de mémoire, et plus encore, des lieux symboliques de sépulture qui commémorent l'action des combattants. En définitive, ils sont à leur tour une trace et un témoignage littéraires qui prolongent l'Histoire et la fixent.