Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 133 pages
Poids : 756 g
Dimensions : 23cm X 28cm
ISBN : 978-2-84314-039-6
EAN : 9782843140396
Par les forêts, les villes et les villages, le long des voies et des chemins
Quatrième de couverture
Le Territoire de Belfort avait été pionnier, en 1987, en confiant à une dizaine de photographes la mission de « contribuer concrètement, par la production d'oeuvres, à la réflexion sur le paysage photographique contemporain ». Ce fut le mérite d'Alain Buttard, alors directeur du Granit, de diligenter cette opération en noir et blanc, titrée Les Quatre Saisons du Territoire et surtout centrée sur la périphérie belfortaine. Plus de trente ans après, la Ville de Belfort reprend le sujet en l'actualisant et, on l'espère, en le modernisant à travers le recours à la couleur, à une thématique plus urbaine et au choix d'un road trip menant au Lion de Bartholdi. Le choix du photographe Thierry Girard s'inscrit dans une continuité remarquable avec celui des participants aux Quatre Saisons : l'éthique documentaire de cet auteur s'articule entre humilité, distance réfléchie et audace à privilégier certains sujets éloignés des sentiers battus.
Thierry Girard paraît en effet s'imposer une neutralité : sa photographie ne recherche pas le sensationnel et n'ambitionne pas de critique sociologique ; ce n'est pas non plus un expressionnisme qui rechercherait un propos personnel.
La photographie de Thierry Girard nous semble au contraire refléter la notion de « territoire », à la rencontre entre l'histoire (les ruines militaires), la topographie (les forêts), l'économie (Alstom) ou la démographie (l'immigration).
À maintes reprises, le photographe amène le visiteur a considérer l'architecture de la cité moderne de Belfort, ses espaces et ses personnes, et propose une intelligibilité touchante et humaniste qui rappelle les mots célèbres du philosophe Jean Bodin au XVIe siècle : « Il n'est de richesse que d'hommes. »
Enfin, la démarche de Thierry Girard, si elle paraît très historienne, n'est pas dénuée de recherche esthétique : la beauté n'est jamais loin dans les portraits des habitants et ouvriers d'Alstom ou dans les vues paysagères. L'artiste sollicite le regard mais aussi le corps et les sensations, c'est une photographie à échelle humaine au sens premier.