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Parcours politique des surréalistes : 1919-1969

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 384 pages
Poids : 100 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782271053510

Parcours politique des surréalistes

1919-1969


Collection(s) | CNRS-littérature
Paru le
Broché 384 pages

Quatrième de couverture

Peu d'écoles littéraires peuvent se targuer d'un engagement politique si durable et si central que le surréalisme. A partir de cet exemple, cet ouvrage explore les rapports complexes qu'entretiennent art et politique. Il s'agit de la première histoire politique du surréalisme couvrant toute la période de vie de ce mouvement.

Cet ouvrage entend soulever le problème des rapports complexes qu'entretiennent art et politique. L'exemple surréaliste permet d'évoquer le passage au politique du mouvement littéraire, de faire apparaître les processus de politisation d'une avant-garde littéraire et artistique ; d'autant plus que peu d'écoles littéraires peuvent se targuer d'un engagement politique si durable et si central que le surréalisme. Il s'agit de la première histoire politique du surréalisme couvrant toute la période de vie de ce mouvement

Le surréalisme n'est pas un mouvement littéraire au sens classique du terme : la démarche surréaliste, à travers sa volonté de "transformer le monde" (Marx) et de "changer la vie" (Rimbaud) intègre une véritable dimension politique. En s'érigeant violemment contre l'ordre établi, en refusant les valeurs bourgeoises, le surréalisme propose une éthique centrée sur la liberté, le désir, les passions. Ce refus de la société bourgeoise conduit les surréalistes à la recherche d'une autre société plus conforme à leurs aspirations et les entraîne du côté des mouvements révolutionnaires. L'anarchisme, dans un premier temps, séduit ces jeunes gens pour très vite céder la place à l'attraction du communisme. Commence alors dix années (de 1925 à 1935) de rapports conflictuels avec le parti communiste français durant lesquelles l'idéalisation, la surenchère et l'ambition ne sont pas absentes. Mais ces dix années se soldent par un cuisant échec. La rupture avec le communisme n'entraîne pas pour autant un abandon de leur volonté d'intervenir dans le domaine politique. Le trotskysme, mais plus encore l'anarchisme, car le surréalisme intègre une forte sensibilité libertaire, séduisent les surréalistes. Pourtant, ni le mouvement trotskyste, ni le mouvement anarchiste des années cinquante ne sauront égaler le messianisme révolutionnaire du jeune parti communiste des années vingt et la composante révolutionnaire du surréalisme aura, au fil des années, de plus en plus de difficulté à s'incarner dans un mouvement révolutionnaire. Le militantisme cède alors la place à des engagements en faveur des Droits de l'homme, demeurés en grande partie méconnus : de la dénonciation des procès de Moscou, de la mobilisation antifaciste, à la lutte en faveur de l'objection de conscience, en passant par la résistance à la guerre d'Algérie ... Cet ouvrage propose un éclairage nouveau sur l'engagement politique complexe du mouvement surréaliste. Il offre ainsi une importante contribution à l'histoire des intellectuels du XXe siècle.

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