Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 447 pages
Poids : 937 g
Dimensions : 19cm X 27cm
EAN : 9782847342413
Paris, capitale du monde
des Lumières au surréalisme
Quatrième de couverture
Paris, ville mondiale, ville magique. En 1799 déjà, Louis-Sébastien Mercier dit de la ville qu'elle «fixe éternellement les regards du monde entier». Au siècle suivant, Victor Hugo en fait le «point vélique de la civilisation», amalgamant dans son unité l'histoire des trois cités éternelles, Jérusalem, Athènes et Rome.
À Paris, tout est histoire. Les «petits vivants» y vivent «à l'abri des grands morts et des grands monuments». Chacun, habitant de longue date ou étranger fraîchement débarqué, s'y définit par rapport à l'espace et aux monuments : «J'habite à deux pas du Panthéon, en face de la tour Eiffel, près de l'École militaire.» Rien de figé, pourtant, dans cette ville dont la continuité changeante a connu les projets d'aménagement les plus étonnants. Et si Napoléon avait construit l'Arc de triomphe place de la Bastille ? si l'esplanade des Invalides était devenue cimetière national ? si Perret ou Le Corbusier avaient couvert le centre de gratte-ciel ? si, comme l'imaginaient les surréalistes, l'obélisque de la Concorde s'était retrouvé devant les abattoirs de La Villette (Breton) ou délicatement inséré dans la flèche de la Sainte-Chapelle (Éluard) ?
Car la ville réelle fut aussi, et d'abord, une ville rêvée. De 1750 à 1940, Paris fut la capitale mythique du monde : capitale de la république des lettres, de la Révolution, des sciences, du crime, des plaisirs de la chair et de la chère, de l'opéra et de l'opérette, de la modernité industrielle, des lettres américaines, de la négritude, du surréalisme... et, mythe ultime, capitale des arts. Patrice Higonnet propose ici un fascinant parcours à travers ces mythes et ces fantasmagories qui ont habité l'imaginaire des étrangers, des Français, et des Parisiens eux-mêmes. Il en retrace l'essor, l'évolution et le déclin. Si Paris aujourd'hui n'est plus la capitale du monde, il demeure la ville européenne par excellence et le coeur, démythifié mais universellement chéri, de la nostalgie mondialisée.