Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : XVI-248 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9780729408189
Pascal Paoli à Maria Cosway
lettres et documents, 1782-1803
Quatrième de couverture
Le fonds documentaire qui est à la source de cet ouvrage est conservé dans la Fondazione Maria Cosway à Lodi, en Italie. Il comprend essentiellement un corpus de cent vingt-trois lettres et billets datant de 1782 à 1803, qui constitue la correspondance active du chef corse Pascal Paoli (1725-1807) à Maria Cosway (1760-1838), l'épouse du célèbre peintre miniaturiste Richard Cosway. Chaque document, dont l'original est en italien, est retranscrit, traduit et annoté ; l'édition comporte en outre une chronologie historique, une chronologie des lettres et un index.
Cette correspondance éclaire sous un jour nouveau la biographie de Pascal Paoli au temps de son séjour en Angleterre, période qui constituait une lacune importante dans ce domaine. Elle précise la nature des liens entre le chef corse et la famille Bonaparte. Envers sa correspondante, l'auteur se révèle malicieux, spirituel, affectueusement ironique, moralisateur, ferme sur le décorum qu'il croit devoir maintenir, mais aussi traversé parfois par le doute, la tristesse et le découragement, voire l'angoisse métaphysique. Le portrait moral qui en ressort est celui d'un personnage amateur de littérature, de peinture et de musique, plus sensible, plus vivant, moins figé que l'image littéraire héroïsée et `monumentale' du `champion de la liberté' que James Boswell a laissé à la postérité dans son Account of Corsica and Memoirs of Pascal Paoli.
On perçoit aussi la riche et attachante personnalité de la destinataire de ces lettres. Le seul fait que Maria Cosway ait eu le souci de conserver ces documents témoigne moins de sa vanité que de son intelligence. Un autre intérêt, et non des moindres, est la toile de fond, esquissée par les nombreuses allusions à la pléiade de célébrités du monde des lettres et des arts que Paoli côtoyait. Cette évocation illustre à quel point Londres était alors un ardent et brillant foyer de culture.