Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 113 pages
Poids : 155 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-336-00105-0
EAN : 9782336001050
Pascaline, dans les flots de la chute
Quatrième de couverture
Pacaline, dans les flots de la chute
Née au début des années 80, période au cours de laquelle les nouveau-nés avaient pour prénoms François-Xavier, Jean-François, Marie-Françoise etc., en référence à l'arrivée au pouvoir de la gauche en France, Pascaline faisait exception. Mais cette exception est anecdotique, car sa présence au monde tient d'un miracle. Sa mère avait dû l'accoucher dans une bananeraie faute de maternité. D'ailleurs, sa naissance ne correspondait-elle pas à la crise de l'or noir ? Les autorités politiques justifiaient le manque de structures sanitaires et autres infrastructures par la baisse du prix du baril de pétrole. Il fallait donc se battre pour ne pas périr. Il fallait lutter.
Abandonnée par son père sénateur, délaissée par Max qui avait choisi de vivre avec un homme et séparée de ses trois enfants morts faute de soins, Pascaline plonge dans la folie. Une folie qui aura été précipitée par une initiation au rite Ilombo, pour tenter de percer le mystère à l'origine de la mort de ses enfants et y mettre un terme. Cette déchéance psychologique lui permet malgré tout de tisser une relation intime avec sa mère, Yitu. Les sacrifices de celle-ci, conjugués aux connaissances des feuilles de la forêt équatoriale par le nganga, la sortiront de la démence. Il lui faudra une nouvelle espérance, un nouveau souffle, pour se reconstruire. Mais une rumeur circulait dans tout le pays, de Saturville à Mourindi, faisant état de la mort de la Chute Iroungou. En effet, cette personnalité ayant régné pendant près de quatorze fois 3,3 ans dans le pays s'en était allée, laissant tout le monde méditatif. Pour Pascaline, la fin de règne du fils de l'orphelin et le début du règne de la nouvelle Rivière ne changeaient rien à son existence. Rien. En tout cas, malgré les promesses qui lui parvenaient au seuil de la porte de la maison familiale, elle avait compris que les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Il fallait lutter. Elle devait lutter. Elle luttera. Elle dit ainsi : « Moi, Pascaline, je ne devrai compter que sur moi-même, parce qu'il fallait que je cesse de geindre, pour m'occuper de ma vie, dans l'espoir que demain sera mieux qu'aujourd'hui, et je le dis aussi à toi ».