Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 154 pages
Poids : 164 g
Dimensions : 12cm X 18cm
ISBN : 978-2-87317-623-5
EAN : 9782873176235
Pasolini poète et romancier
de la pulsion de régression à la crise de la représentation
Quatrième de couverture
Pasolini
poète et romancier
De la pulsion de régression à la crise de la représentation
Issu d'une famille franco-italienne, confronté comme tel à l'usage du dialecte concurremment à l'italien dans ma vie familiale et durant mes vacances d'été, piqué de curiosité pour cet aspect du vécu de nombre d'Italiens, épluchant une prodigieuse masse de catalogues d'éditeurs et de de librairies spécialisées dans le livre ancien, j'ai longtemps cherché à me procurer La Meilleure Jeunesse de Pier Paolo Pasolini, recueil dont j'avais appris fortuitement qu'il avait été écrit en frioulan. Cela, afin de pouvoir lire et apprécier une poésie dialectale au moment même où j'entreprenais, en France, des études de littérature me mettant en présence d'une tout autre tradition. En pure perte, car l'ouvrage était hélas épuisé depuis bien des lustres.
Dès ses premiers poèmes, l'essentiel de l'oeuvre de Pier Paolo Pasolini s'articule autour de la figure de Narcisse. C'est travers l'évocation de ce mythe qu'il assouvit un impérieux besoin de confession publique.
Mais Narcisse livre une lutte perdue d'avance contre le passage du temps. Pasolini mène ce combat en faisant un usage immodéré de l'analogie pour essayer de concilier instant et durée. Bientôt ce jeu acrobatique se révèle intenable. Il remet alors en cause l'Idée même de représentation qui avait été initialement la sienne à travers deux oeuvres majeures : La Meilleure Jeunesse (1975) et Pétrole (posthume, 1992), mais également dans un court-métrage comme Que nous disent les nuages ? (1968). Il invente alors des formes nouvelles comme malgré lui et contre ce en quoi il avait longtemps cru : un univers fondé sur l'éternel retour.