Rayon Jardins remarquables
Patrimoines et paysages en Seine-Saint-Denis : les parcs de Marville et Georges-Valbon

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 191 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 24cm X 25cm
ISBN : 978-2-491336-15-8
EAN : 9782491336158

Patrimoines et paysages en Seine-Saint-Denis

les parcs de Marville et Georges-Valbon


Paru le
Broché 191 pages
préface Stéphane Troussel
Tout public

Quatrième de couverture

Les parcs de Marville et Georges-Valbon forment ensemble une zone verte de presque 500 hectares qui constitue le troisième plus grand parc urbain autour de Paris, après les bois de Boulogne et de Vincennes. Leur vocation est d'offrir aux habitants de la Seine-Saint-Denis des lieux pour se détendre et pratiquer sports ou loisirs. En 2024, ces parcs accueillent aussi des entraînements et une fan zone des Jeux olympiques et paralympiques.

Au-delà de ses usages contemporains, le territoire où se sont implantés les parcs a connu une histoire complexe, guidée par la vision d'un devenir paysager dès 1950. Les projets se sont succédé, souvent contrariés mais toujours ambitieux. Le concours organisé en 1971 pour la conception du parc de La Courneuve, ancien nom du parc Georges-Valbon, fut innovant : il était le premier à solliciter la toute jeune profession de paysagiste.

Cet ouvrage raconte comment une destinée peut transformer un territoire sur la longue durée. Il présente les différents projets et leurs péripéties : limites posées par les caractéristiques physiques des sites, influence de la grande Histoire, engouements propres à chaque époque - cités-jardins, hippodrome, terrain d'aviation et aujourd'hui parcours artistique et protection de la nature.

Avec leur vie culturelle et sportive, avec les sites qui les entourent, l'évolution de leur aménagement au fil des époques, la forme actuelle de ces espaces singuliers semble émerger par sédimentation. Patrimoines et paysages essentiels de la Seine-Saint-Denis, les parcs Georges-Valbon et Marville rayonnent bien au-delà de leur territoire pour former « une petite parcelle du monde ».

Pour beaucoup d'habitantes et d'habitants de la Seine-Saint-Denis, les parcs de Marville et Georges-Valbon ont une grande valeur sentimentale. Ce sont les lieux familiers de notre enfance, où l'horizon, souvent marqué au quotidien par un urbanisme et des paysages trop minéraux, s'élargissait pour notre plus grand plaisir sur des étendues de nature. Enfant de La Courneuve, c'est à la piscine de Marville que j'ai appris à nager, comme nombre de mes camarades d'école. Mais ces parcs sont aussi des hauts lieux de sport, de culture et de politique, qui ont résonné des concerts et des débats de la Fête de l'Humanité ou de celle, moins connue, du parti socialiste unifié. Le département de la Seine-Saint-Denis, gestionnaire de ces deux parcs, s'efforce de continuer à faire vivre cette histoire riche et de lui donner un nouveau souffle.

Troisième « poumon vert » du Grand Paris après les bois de Boulogne et de Vincennes, le parc départemental Georges-Valbon de La Courneuve a plus que jamais un rôle incontournable alors que le dérèglement climatique est déjà là et transforme l'été nos villes en fournaise. Il est urgent de repenser la place de la nature dans la ville pour l'étendre et la rapprocher le plus possible de notre quotidien. C'est dans cette optique que le parc Georges-Valbon sera agrandi de 13 hectares avec une nouvelle entrée accessible en transports en commun. En effet, grâce aux Jeux olympiques et paralympiques, le terrain des essences, ancien dépôt d'hydrocarbures devenu une véritable verrue urbaine, a été dépollué et sera reboisé pour être rendu comme espace naturel aux habitants. Les Jeux de Paris 2024 feront aussi régner un esprit festif dans le parc avec le grand site de célébration qui y sera installé et qui abritera un écran géant, des concerts exceptionnels et des activités sportives, nautiques ou encore ludiques.

Quant au parc des sports de Marville, il connaît aujourd'hui un réaménagement de grande ampleur destiné à en faire un site sportif à la pointe de la modernité, il abrite le magnifique nouveau centre aquatique Annette-Kellermann, construit lui aussi dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques, qui accueillera les entraînements des joueurs de water-polo avant d'être ouvert à toutes et tous. Il y a aussi le plan pluriannuel du département de 30 millions d'euros pour moderniser le parc : après l'accueil du Five (football à 5 et padel) et du centre d'entraînement du Red Star, deux des trois terrains de grands jeux ont déjà été rénovés et le troisième fera aussi prochainement peau neuve, tandis que quatre nouveaux terrains de rugby en herbe seront livrés cet été. Enfin, la rénovation profonde du site se poursuivra à partir de 2025 avec la reconstruction du centre de tir sportif et la réhabilitation du terrain d'honneur et de sa grande tribune.

Une nouvelle ère s'ouvre donc pour ces deux parcs, qui renferment tant de souvenirs et continueront à n'en pas douter à procurer quantité d'émotions aux générations futures d'habitantes et d'habitants de Seine-Saint-Denis.

Biographie

Stéphane Troussel
Président du département de la Seine-Saint-Denis

Bernadette Blanchon est architecte DPLG, maîtresse de conférences à l'École nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille ; membre du laboratoire de recherche en projet de paysage et de la commission du Vieux Paris.
Son enseignement et ses recherches portent sur l'histoire du paysagisme urbain au XXe siècle et la lecture critique de projets de paysage, notamment pour les cités-jardins et les grands ensembles, le rôle des femmes paysagistes, la méthode d'approche paysagiste. Membre fondateur de la revue européenne JoLA, Journal of Landscape Architecture (www.jola-lab.eu), pour la section de lecture critique de réalisations, « Under the sky ».

Hélène Caroux est docteure en histoire de l'architecture, chargée d'inventaire du patrimoine contemporain au Service du patrimoine culturel du département de la Seine-Saint-Denis et conservatrice déléguée des antiquités et objets d'art.
Elle mène plus particulièrement des recherches sur l'architecture des équipements publics et le mobilier du XXe siècle. Auteure de plusieurs contributions sur ces thèmes (entre autres, Sport et architecture en Seine-Saint-Denis), elle participe également à leur préservation.

Maxime Courban est archiviste iconographe, responsable aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis du secteur des documents figurés. Il est en charge de la collecte, du classement, de la conservation et de la valorisation des fonds d'archives iconographiques conservés par les Archives départementales. Il intervient également dans plusieurs masters sur la thématique des archives iconographiques.

Antoine Furio est chargé d'inventaire du patrimoine culturel au département de la Seine-Saint-Denis. Spécialiste du patrimoine industriel, il réalise des études historiques et des diagnostics patrimoniaux des villes, quartiers et sites industriels du territoire.
Il a conduit et collaboré à divers ouvrages : sur l'usine Idéal Standard à Aulnay-sous-Bois, les Grands Moulins de Pantin, les usines Babcock & Wilcox à La Courneuve, et intervient auprès des professionnels et acteurs du territoire ainsi que du grand public.

Sonia Keravel est paysagiste DPLG et maîtresse de conférences HDR en théorie et pratique du projet de paysage à l'École nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille. Au sein du Laboratoire de recherche en projet de paysage (Larep), ses domaines de recherche sont la critique de projet et l'histoire du paysagisme, la spécificité de l'approche paysagère des espaces métropolitains et le rôle des représentations visuelles, notamment de la photographie, dans la pratique paysagiste.

Ivan Lafarge est archéologue au Bureau du patrimoine archéologique du département de la Seine-Saint-Denis. Titulaire d'une thèse d'histoire des techniques sur les usages du plâtre avant l'industrialisation, il est spécialiste des matériaux de construction et de l'archéologie du bâti.
Il mène au quotidien des travaux d'archéologie préventive dans le territoire départemental et participe à plusieurs projets de recherche. Il est également chargé de cours à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne et à l'université de Cergy.

Christophe Lehousse est journaliste au magazine départemental de la Seine-Saint-Denis depuis 2014. Il couvre essentiellement des thématiques liées au sport, à la culture et à l'éducation, pour le magazine comme pour le site seinesaintdenis.fr.
Formé à l'École supérieure de journalisme de Lille, il a travaillé pour l'AFP à Madrid.

Marine Legrand est anthropologue, chargée de recherche et animation au Laboratoire eau, environnement, systèmes urbains de l'École des ponts. Ses recherches portent sur l'écologisation des pratiques d'aménagement en Europe.
Elle étudie les savoirs et imaginaires associés à l'émergence de pratiques alternatives et la remise en discussion des infrastructures existantes. Après avoir consacré dix ans aux relations entre aménagement paysager et gestion de la biodiversité urbaine, elle s'intéresse maintenant à l'assainissement écologique et à la remise en débat du tout-à-l'égout.

Benoît Pouvreau est docteur en histoire de l'architecture, chargé d'inventaire au Service du patrimoine culturel du département de la Seine-Saint-Denis et conservateur délégué des antiquités et objets d'art. Il y travaille sur l'histoire du logement social (Les cités-jardins d'île-de-France, une certaine idée du bonheur), le patrimoine du XXe siècle (Oscar Niemeyer en France, un exil créatif) et les lieux d'histoire et de mémoire de la Seconde Guerre mondiale (Drancy, un camp en France).

Pauline Susini-Collin est archéologue au Bureau du patrimoine archéologique du département de la Seine-Saint-Denis. Spécialiste de l'époque romaine, elle dirige des opérations d'archéologie préventive en amont des projets d'aménagement et coordonne la recherche sur l'Antiquité dans le territoire. Titulaire d'un master « Ingénierie de l'archéologie », elle s'intéresse particulièrement aux données numériques et participe à la mise en oeuvre d'une nouvelle base de données relative au patrimoine archéologique départemental.

Avis des lecteurs