Paysannes

Anne Lecourt est allée à la rencontre des femmes du monde agricole. Et, comme à son habitude, pour approcher la complexité de l'univers rural, elle s'est tournée vers le sensible. Entre guerre des prix, écologie, réchauffement climatique, la profession est sur la défensive ou au bord du gouffre. Les agricultrices interrogées sont à fleur de peau, leurs paroles sont fortes, émouvantes, parfois emportées. Il est question ici de vaches laitières, bien sûr, et de cochons, de poules, de veaux et même de chèvres. De maraîchage aussi, de seigle et de fleurs coupées. Elles ont 30 ou 70 ans, elles sont dans le conventionnel ou dans le bio. Toutes ont en commun une manière de vivre et une même volonté de défendre leur métier, pour aujourd'hui et pour demain. « Agricultrice » est le nom de leur profession. Elles sont femmes de la terre, femmes d'une génération, femmes d'un territoire, femmes en colère, femmes volontaires, ici rassemblées sous le vocable « paysannes », qui dit toute leur noblesse et leur fierté.