Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 379 pages
Poids : 490 g
Dimensions : 15cm X 24cm
ISBN : 978-2-330-05597-4
EAN : 9782330055974
Peindre, pêcher et laisser mourir
Les libraires en parlent
Jim Stegner, peintre jouissant d'une belle côte et fondu de pêche à la mouche semble aller mieux. Du moins, c'est ce que tout le monde veut croire comme Steve le galeriste qui se fait du gras avec son nom. Jim a mis de l'eau dans son vin. Mais peut-on dire pour autant que ses blessures se sont refermées ? Alce, sa fille chérie, digne portrait de son père, est morte dans des circonstances sordides quelques années auparavant. Le drame a fait exploser son mariage. Jim a sombré. Un soir, dans un bar, un type s'est permis quelques mots salaces sur Alce. Jim a vu rouge et a tiré sur le type sans le tuer mais c'est suffisant pour l'envoyer en cabane quelques temps.
Mais à présent, on vous l'a dit, ça va mieux. Jim a quitté Santa Fé pour Paonia dans le Colorado. Ce qu'il peint plaît beaucoup. La nature le console, la rivière nettoie ses blessures. Jusqu'au jour où, aux abords d'un spot de pêche, il tombe sur deux bonhommes qui rouent de coups une petite jument. Jim n'est pas du genre à rester sans rien faire devant une telle infamie et dérouille le duo de butors. Beau geste mais mauvaise pioche car ces gars-là n'aiment pas qu'on les contredise. Jim vient de mettre le doigt dans un engrenage dont il ne sortira peut-être pas indemne. Mais au fond qu'a-t-il à perdre ?
J'avais adoré « La constellation du chien » (Actes Sud, 1013, repris en Babel), mélange étonnant de nature writing et de fiction post-apocalyptique. J'avais été particulièrement sensible au tempérament de conteur de Peter Heller, sa capacité à injecter des éblouissements poétiques dans le chaos d'un monde perdu ainsi que la tonicité de ses scènes d'action et sa mélancolie en partage.
Je retrouve dans ce deuxième roman tout ce qui m'avait frappé et enchanté dans "La constellation du chien". Beau personnage, épais et complexe, Jim Stegner est issu d'une famille de bûcherons de l'Oregon qui trouve seul le chemin de la peinture. C'est un instinctif, un roc au cœur d'artichaut, un homme touchant à bien des égards mais inquiétant aussi lorsqu'il laisse libre cour à sa fureur.
La générosité narrative, l'énergie et la pensée écologique de Peter Heller font penser au jeune Jim Harrison de « Wolf » ou « D'un bon jour pour mourir ». On entrevoit aussi l'ombre de James Crumley dans certains traits d'humour désabusés et cette philosophie de la vie qui respire le grand air.
Avec "Peindre, pêcher et laisser mourir", Peter Heller nous offre des vacances, certes mouvementées mais un sacré bol d'air quand-même. Il se peut que subsiste sur la langue du lecteur un arrière-goût de poudre à canon et sous la pulpe des doigts les vibrations résiduelles d'une jolie montée d'adrénaline.
Attention : renouveau du "nature writing" américain.
Peter Heller est un auteur à découvrir absolument ! Révélé par La constellation du chien, mélange inédit de nature writing et de post-apocalyptique, il nous emmène à nouveau au Colorado avec un personnage profondément touchant et complexe : écorché par la vie, capable de s'absorber dans la pêche à la ligne ou la peinture comme de s'attirer de sérieux ennuis en laissant exploser sa rage face à l'injustice.
Un univers âpre et poétique porté par une écriture magnétique où s'entremêlent beauté, rage, tendresse, action, poésie et écologie : Splendide !
Faites confiance à ce titre,
Faites confiance à ce texte,
Faites confiance à ce grand roman américain (comme on n'en a avait pas lu depuis longtemps),
Où la vie se dompte avec un pinceau, une canne à pêche et un fusil. Enfin c'est ce qu'on croit ... Mais que faire quand la rage ne tarit pas ?
Quatrième de couverture
Peintre en vogue, pêcheur ardent, philosophe artisanal, Jim Stegner tombe dans un engrenage fatal le jour où, témoin accidentel, il prend la défense d'une petite jument maltraitée. C'est qu'il est un poil sanguin, ce père orphelin, en quête d'une sérénité à jamais perdue avec sa fille violemment arrachée à la vie, son mariage pulvérisé, son rapport au monde passablement conflictuel. Pour ne rien arranger, l'homme est profondément allergique à l'injustice, et dangereusement réactif à la violence.
Pourtant, au large de la petite ville de Paonia, Colorado, concentré sur une discipline et une sobriété appliquées, c'est dans l'exercice de son art que le peintre tente de tout canaliser : la douleur, la colère, la peur même. Et voilà que, du jour au lendemain, son quotidien vire à la course poursuite permanente : Jim devient la proie mouvante - et la terreur numéro un - d'une bande de solides ordures qui ne plaisantent pas avec la vengeance.
Mélange explosif de virilité tendue et de lyrisme écolo, d'humour noir et de métaphysique maison, d'action haletante et de poésie contemplative, Peindre, pêcher et laisser mourir raconte avec maestria les dérapages incontrôlables de la vie, le pied sur l'accélérateur et l'oeil sur la beauté des paysages.