Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 527 pages
Poids : 999 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-37701-086-8
EAN : 9782377010868
Pennequin, le sorcier de la pacification
Madagascar-Indochine (1849-1916)
Quatrième de couverture
Pennequin, le « sorcier de la pacification »
Madagascar - Indochine (1849-1916)
Pennequin : ce nom ne résonne plus guère aujourd'hui si ce n'est pour les quelques spécialistes de l'Indochine et de Madagascar ou d'histoire militaire. Comment cet officier, qui opéra sa vie durant entre ces théâtres d'opération, comptabilisant plus de trente-six annuités de campagne outre-mer, ce qui fit de lui un des plus « coloniaux » de son arme, a-t-il disparu des livres d'Histoire ? Il est pourtant l'égal de ses contemporains, Gallieni, Archinard, Dodds ou de Lyautey qui, dans une lettre écrite en 1896, affirmait qu'il connaissait dans la région le colonel Pennequin « un sorcier qui nettoie les rives du fleuve Rouge de tous ses miasmes ».
Penseur de la « pacification » au Tonkin comme à Madagascar, Théophile Pennequin fut aussi un des premiers grands coloniaux « indigénophiles » à prendre la mesure des contradictions internes à une gestion coloniale bien peu respectueuse des dominés, à douter de la politique qu'il contribuait à faire appliquer en Indochine comme à Madagascar et, surtout, à pressentir son obsolescence, tout au moins dans la forme qu'elle prenait.
C'est cette tension qui intéresse Jean-François Klein, et les multiples enjeux qui se cristallisent autour de cette figure oubliée du moment colonial. Le pari de l'auteur : passer de la perception que l'on a d'une vie d'homme à travers des traces archivistiques - privées comme publiques - et des quelques récits laissés par ses contemporains à une interprétation historique, afin de le réinsérer au coeur de son temps, de façon à ce que ses idées et ses positions prennent sens pour le lecteur amené à découvrir ces pages. Et ouvrir une fenêtre temporelle et spatiale sur ces officiers coloniaux dont Pennequin fut une des figures, leur emploi et les tensions qui en résultèrent sur les théâtres d'opérations impériaux, avec les colonisés mais aussi bien souvent entre coloniaux eux-mêmes.