Pensées et répliques

De Jacques Dutronc, on ne sait pas grand-chose, on ne connaît qu'une image publique plutôt caricaturale : il chante, il est comédien, fume le cigare, se cache derrière des lunettes noires... L'homme cultive volontiers le secret et ne perd pas son temps à démentir les rumeurs qui se colportent sur son compte. Il s'en amuse même, ayant très tôt, et une fois pour toute, choisi d'élever la dérision au rang des beaux-arts.

Il reste ici fidèle à ce regard distancié qu'il a toujours porté sur la vie, l'amour, la coiffure... Et c'est avec un humour percutant qu'il nous parle de son quotidien, des femmes, de ses activités professionnelles, de la Corse ou des huîtres à la lavande. Ses formules bien pesées, sans dévoiler complètement le mystère, tissent une philosophie de la vie où la dérision cache une suprême élégance.

«Je préfère les gens qui disent non car à ceux qui disent oui mais.»

«Le travail ça salit, ça fatigue et ça déshonore.»

«La cravate, c'est le passeport des cons.»

«Le bonheur n'est pas quelque chose que l'on vit, c'est plus quelque chose dont on se souvient.»

«Je n'ai jamais été très optimiste. A tel point que j'ai toujours hésité à m'abonner plus d'un an à un magazine.»

«La télé, du chewing-gum pour les yeux.»