Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 213 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-503-54538-7
EAN : 9782503545387
Quatrième de couverture
L'icône prit une importance croissante dans les religions indiennes dès avant l'ère chrétienne, qu'il s'agisse du védisme tardif, de l'hindouisme, du bouddhisme ou du jainisme. Si les spéculations philosophiques l'ignorèrent largement jusqu'au XIIe siècle de notre ère environ, l'icône fut depuis une époque ancienne l'objet de débats dans une civilisation qui était encline aux discussions critiques.
La société harappéenne (vallée de l'Indus, vers 2500-1800 av. J.-C.) connaissait un iconisme qui est aujourd'hui d'une interprétation difficile. Le védisme ancien, qui lui succéda, associa les dieux non à des représentations plastiques, mais à leur révélation dans la parole du Veda, conçue comme une véritable substance. Les milieux qui se réclament du védisme pourraient avoir connu une sorte de crise de conscience iconologique du IVe au IIe siècle avant notre ère environ. L'icône matérielle devint progressivement l'objet d'un consensus social, en dépit des réserves, du scepticisme, voire des critiques que l'on émit à son égard dans certains cercles.
Cet ouvrage, qui ne traite pas d'histoire de l'art, examine la pensée fragmentaire de l'icône en Inde ancienne jusqu'au XIIe siècle :parfois conçue comme étant un être vivant ou un sujet juridique, parfois suscitant des résistances théoriques (notamment dans le bouddhisme ancien, en comparaison avec la relique), inscrite dans le réseau des signes divinatoires favorables, emplie de conscience divine au moyen du rite, l'icône est restée- jusqu'à nos jours d'ailleurs - une composante majeure de la société indienne.