Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 248 pages
Poids : 395 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782857047179
Pépin le Bref
père de Charlemagne, fondateur de la dynastie carolingienne
Quatrième de couverture
Une biographie de Pépin le Bref, duc des Francs de 741 à 751, roi des Francs de 751 à 768, est chose tout à fait insolite : ce souverain n'a pas reçu de place dans la tradition populaire, sinon une image d'Epinal qui nous le montre tranchant d'un coup d'épée les têtes d'un lion et d'un buffle en lutte dans l'arène. Mais sa personnalité et son œuvre s'estompent entre la gloire de son père Charles Martel, le fameux vainqueur de Poitiers, et celle de son fils Charlemagne, le génial empereur d'Occident.
Aux yeux des défenseurs du droit du sang, dont les jugements ont marqué l'histoire, Pépin est à jamais frappé d'une marque d'infamie : il est l'usurpateur, celui qui a mis fin à la dynastie sacrée des Mérovingiens, à tel point que la lignée qu'il inaugure ne portera pas son nom, mais celui de son fils : une façon de le reléguer dans l'ombre.
Or, ce n'est pas Pépin le Bref qui a condamné à la mort politique la dynastie des Mérovingiens : ils l'ont fait eux-mêmes par leur incapacité répétée ; et ce sont les grands du royaume qui, unanimement, pour le sauver de l'anarchie et de la décadence, ont assuré la survie de la nation en plaçant sur le trône le meilleur d'entre eux.
Décision salvatrice : aucun roi franc, depuis Clovis, n'avait réuni comme Pépin les qualités qui font les grands souverains ; et aucun de ses descendants, après Charlemagne, ne les retrouvera : dévouement permanent à la chose publique, autorité qui associe la modération à la domination, noblesse des sentiments, art de la stratégie, victoire dans vingt campagnes militaires. Charlemagne a été l'héritier d'un empire et d'une stabilité politique que lui avait légués son père : il n'y aurait pas eu de Charles le Grand s'il n'y avait pas eu d'abord Pépin le Grand.