Fiche technique
Format : Broché
Poids : 400 g
Dimensions : 18cm X 22cm
ISBN : 978-2-9528099-5-5
EAN : 9782952809955
Quatrième de couverture
En juillet 2006, Malick Sidibé a ouvert, trois semaines durant, les portes de son studio photographique dans les locaux de l'ancienne perception et à la plage du Palus à Plouha, à la bibliothèque du Faouët et au Bathyscaphe à Pommerit le Vicomte. L'aménagement est à l'instar du studio que le photographe a ouvert à Bamako il y a plus de trente ans. Quelques chaises, un fauteuil dans lequel Malick s'adonne à la lecture des journaux entre deux séances de pose, deux projecteurs situés de chaque côté du tissu qui sert de décor de fond et, sur son trépied, le Rollei que le photographe utilise quotidiennement au Mali. La première journée est calme, malgré la très grande affiche qui orne le pignon du studio pour annoncer son ouverture. La foule ne se presse pas. Dans la région, les derniers studios ont fermé depuis quelques années déjà. Les quelques rares personnes qui franchissent la porte sont intimidées et demandent presque en s'excusant si elles peuvent observer pour voir comment se passe une séance de pose. Mais très vite après quelques échanges avec Malick l'ambiance change radicalement. La timidité fait place à la curiosité et à la bonhomie. La séance, comme toujours avec Malick, est rapide. En quelques mots et quelques conseils sur la manière de positionner ces mains dont on ne sait que faire, il entraîne le modèle dans son univers jubilatoire, palpable dans ses portraits. Le bouche à oreille fonctionne et, au bout de trois semaines, il faut refuser du monde. Factrice, boulanger, pompier, ancien combattant, animateur de bal, baigneur, banquier, comédienne... se sont prêtés au jeu avec gentillesse et tous se sont placés, le temps de la prise de vue, hors de leur environnement quotidien dans la «neutralité» du lieu de l'enregistrement, dans un jeu de miroir avec le photographe et la question de leurs représentations. Jeunes ou moins jeunes, résidents ou de passage pour les vacances, individuellement ou en famille, classes sociales mêlées, toutes et tous se retrouvent pour, au final, composer le portrait d'une communauté dans sa diversité et sa complexité.