Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 260 pages
Poids : 1950 g
Dimensions : 30cm X 28cm
EAN : 9782804606855
Périgord
noir, blanc, vert, pourpre et les autres
Quatrième de couverture
L'histoire ne connaît qu'un Périgord enfermé dans les limites de la sénéchaussée au traité de Brétigny en 1360. La géologie et le tourisme en donnent quatre, voire cinq, sinon plus. Le Noir, pays de la pierre blonde et de la lauze s'organise autour de Sarlat ; à lui seul, il a tendance à se prendre pour le Périgord tout entier. Le Blanc, de la vallée de la Dronne, entre Brantôme et Ribérac, a été le grenier à blé périgourdin. Le Vert, en arc de cercle de Nontron à Hautefort (qui se veut Noir), reste le pays du bois, des rivières et des prairies, très proche du Limousin. Le Pourpre règne sur ses vignobles de Bergerac à Monbazillac. La région de Périgueux touche à tous les autres.
Il y a des châteaux partout. La préhistoire, que l'on a voulu confiner à la Vézère, s'ouvre en de nouveaux sites excentrés. Les vieilles forges sont dans le Périgord vert, mais on a fondu des canons au Bugue, dans le Noir. L'ancien moulin à papier de la Rouzique est dans le Pourpre, mais Payzac met en valeur celui de Vaux, qui est dans le Vert.
De la forêt, il y en a partout. Elle fut aussi inquiétante à Hautefaye qu'à Hautefort ou dans la Double, deux domaines décrits par Eugène Le Roy - ou dans le Noir des révoltes. L'Auvézère vrille la roche en gorges, mais la Vézère et la haute Dordogne passent sous les abris rocheux en surplomb.
On trouve en Périgord assez d'imaginaire pour nourrir tous les rêves, séduire tous les visiteurs. Cette terre paysanne d'amertumes et de révoltes est devenue "un beau paysage" depuis que le paysage entre dans les compositions picturales et touristiques. Chantal Tanet et Tristan Horlé n'hésitent pas à parler de l'invention d'un paradis. Il y fallait l'imaginaire dans lequel entrent tout à la fois les châteaux, la gastronomie, l'architecture paysanne, la préhistoire, les falaises, les étangs et les bois : l'histoire et les terroirs. Quand on a intégré l'imaginaire périgourdin, on n'est jamais très loin d'un paradis.