Collection(s) : Critiques littéraires
Paru le 28/02/2007 | Broché 291 pages
Public motivé
Salué à ses débuts par Mallarmé et dans sa vieillesse par Jean-Paul Sartre, André Gide (1869-1951) a longtemps été un clandestin des lettres françaises. On comprend que le lecteur contemporain ait été un peu perdu devant une oeuvre protéiforme, difficile à saisir, s'écartant des genres traditionnels et qui, au travers d'une exploration formelle, s'attaqua à bien des tabous.
Or, Gide n'a pas simplement cherché à écrire des livres. Il a mis sa vie entière au service d'une oeuvre qui se devait de refléter les questions morales d'une société, mais aussi de les critiquer. Auteur engagé avant la lettre, sa morale est contenue dans l'art, dans l'oeuvre d'art. Une phrase incorrecte le faisait sursauter. Vieil homme, il n'avait pas peur de mourir, mais d'écrire des phrases grammaticalement incorrectes.
Jeune homme, il avait fait sien le mot des Écritures : «C'est à ses fruits que l'on reconnaîtra l'arbre.» Dans une approche ternaire (Écriture - Littérature - Culture), les neuf études ici réunies essaient de déterminer pourquoi ses fruits restent si savoureux, l'arbre si verdoyant.
Peter Schnyder est professeur à l'Université de Haute-Alsace, où il dirige le Centre de recherche sur l'Europe littéraire (CREL). - Il a publié de nombreux articles sur Gide, et notamment Pré-Textes. André Gide et la tentation de la critique (Paris, L'Harmattan, 2001) ainsi que, avec Robert Kopp, les actes du colloque de Mulhouse : André Gide et la tentation de la modernité (Paris, Gallimard, 2002). - On lui doit l'édition de l'anthologie des Cahiers de la Petite Dame : Maria Van Rysselberghe, Je ne sais si nous avons dit d'impérissables choses, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 2006.