Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 287 pages
Poids : 460 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782262010836
Quatrième de couverture
Le 11 novembre 1918, l'armistice de la victoire est signé en dépit des protestations du général Pétain, qui voudrait poursuivre l'offensive. Le 25 juin 1940, l'armistice de la défaite est accepté par le Maréchal pour limiter les conséquences de la débâcle. Pourquoi la victoire de 1918 a-t-elle été perdue en moins de vingt-deux ans ? Pétain, commandant en chef jusqu'en 1931, inspecteur de la défense aérienne de 1931 à 1934, ministre de la Guerre en 1934, a-t-il une responsabilité dans l'affaiblissement de l'armée et dans la désastreuse conduite de la guerre en 1939-1940 ? Non, estime Guy Pedroncini, qui traite ici de la période la moins étudiée de la vie du Maréchal. Il montre les efforts de Pétain pour conserver une armée forte après la victoire de 1918. Il cite ses interventions répétées en faveur des chars et de l'aviation : le Maréchal estimait que le sort de la prochaine guerre dépendrait de la puissance mécanique (en 1918-1919, il propose 7000 chars en arme autonome, en 1932 une force de frappe aérienne). Il souligne ses réserves quant à la ligne Maginot. Mais les avertissements du Maréchal à l'égard de la guerre future, ses diagnostics et ses pronostics se heurtent à des gouvernements éphémères englués dans les difficultés financières, politiques et industrielles. En dépit de son prestige, il n'eut pas les moyens d'imposer ses vues. Il les a exposées dans de nombreux discours, largement cités par Guy Pedroncini, qui témoignent d'une vision claire du présent et des menaces de l'avenir. Plus encore, il les a défendues dans le secret des délibérations du Conseil supérieur de la guerre, puis du Conseil permanent de la défense nationale. Occupant une place importante dans cet ouvrage, celles-ci pourront apparaître ardues au profane, mais intéressantes au passionné d'histoire militaire. Elles sont nécessaires pour connaître à la fois les positions du maréchal Pétain et celles des autres grands chefs.
L'auteur évoque naturellement les succès de la guerre du Rif, que Pétain avait accepté de conduire en 1925-1926, son action comme ministre de la Guerre, la réussite de son ambassade en Espagne en 1939-1940 d'où il fut rappelé pour s'engager dans la gestion d'un désastre sans précédent à un âge - 84 ans - qui ne favorise pas une adaptation à des circonstances aussi tragiques.